INTERVENTIONS PUBLIQUES

CONFERENCE : INTERVENTION À L’IHEST

Animation d’un table ronde lors d’une formation pour l’IHEST.eu : Interviews de 3 romanciers sur les modalités de l’enquête romancée : Dominique Sylvain, romancière, Vincent Fleury, romancier et biophysicien et Christophe Molmy, commissaire divisionnaire à la BRI (brigade recherche et intervention) à Paris et romancier.

INTERVIEW | POUR LE SITE NEXIZE

http://nexize.com/assurance-crapuleuse/

Question : Olivier, tu as participé avec tes amis des Mardis du Luxembourg à l’ouvrage collectif : Chroniques de l’intimité connectée, qui se présente comme un recueil de nouvelles. Ton récit, Assurance crapuleuse, nous propulse en 2066, où les tueurs à gage sont devenus des effaceurs …
Olivier : Pour écrire Assurances Crapuleuses, une de mes nouvelles parue dans le dernier livre du think tank des Mardis du Luxembourg, j’ai créé un personnage, Tommy Maréchal. De nos jours, il aurait été tueur à gage. Dans l’avenir dans lequel se déroule la nouvelle, il est « effaceur ».
Plus hacker hautement nuisible que sociopathe sans empathie pour ses semblables qu’il « dessoude » froidement, les missions richement rémunérés de ce personnage consistent à effacer l’identité numérique des personnes qui lui sont anonymement désignées comme cibles. Or, dans une société totalement dématérialisée, l’effacement numérique pourrait bien s’avérer être un acte aussi violent qu’une mort physique … repoussant les pauvres hères privés de leurs précieux sésames digitaux, vers les bidonvilles en bordures des mégapoles, non-lieux dont l’existence n’est surtout pas reconnue par les autorités, au risque d’admettre la fragilité du système …

Question : Si l’on se projette dans un avenir moins lointain, on s’aperçoit que notre existence commence à se dématérialiser, comme de simples contenus informatiques, et que nous sommes à la merci des hackers …
Olivier : Revenus dans notre présent, la dématérialisation est un état de fait, bien que toujours en voie de déploiement. Les institutions, autant que les entreprises, incitent les administrés, aussi bien que les clients, à se servir des services en ligne pour accomplir un nombre de tâches toujours plus grand. Aux oubliés d’Internet – en 2016, ils étaient près de 6 millions de français à ne pas avoir accès à la « toile », qu’ils soient en situation de  précarité ou tout simplement peu sensibles à ces usages, comme les seniors – à ces naufragés involontaires, donc, ne restent, au mieux, que la corvée du serveur vocal … au pire, l’obligation d’obtenir l’accès à un ordinateur afin d’accomplir les démarches qu’ils auraient pu effectuer auprès de l’antique guichet désormais dématérialisé. C’est exactement ce qu’il se passe pour l’obtention de la vignette « Crit’Air », sésame à coller sur son pare-brise dès le 15 janvier, pour pouvoir rouler dans Paris sans risquer des contrôles anti-pollution intempestifs – en attendant l’inéluctable verbalisation – et dont la procédure d’obtention se fait exclusivement sur Internet … Et si ce n’était que cela …

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CONFERENCE | CAFE DE LA PROSPECTIVE DU 9 DECEMBRE 2015 – TRANSCRIPTION

II y a près d’un an, j’étais reçu par le Café de la Prospective. Voici la transcription de cette soirée :
Ce soir je vais vous parler de mon activité de prospectiviste. D’abord, je vais vous situer FuturHebdo. 2016 est pour nous une année clé : les 10 ans de FuturHebdo. Dix ans cela veut dire pas loin de 400 brèves de presse prospectivistes, beaucoup de mots, beaucoup d’aventures et un travail de suivi de la presse, puisque je me nourris de la presse de vulgarisation scientifique et surtout de la presse quotidienne.
En 2006, dans Le Monde, il y avait une rubrique « Il y a 50 ans dans Le Monde », c’était en juin et la manchette de ce jour-là rapportait le lancement de la construction du paquebot Le France. Le journal rappelait que c’était le 3ème paquebot à s’appeler France. Deux autres l’avaient précédé dans les années 1900-1930. J’ai aussitôt pensé : « mais pourquoi il n’y aurait pas un jour un paquebot France 4 qui ne serait plus sur terre mais en orbite entre la terre et la lune et qui emmènerait des touristes ? ». Je suis parti sur cette idée, avec des questions comme : « pourquoi est-ce que le paquebot s’appelle France ? (J’ai fait le pari que la France ferait partie d’une Europe fédérale ou confédérée). Qu’est-ce que la France a « payé » pour que le paquebot s’appelle France ? Et j’ai écrit une petite histoire dans le même format que Le Monde : 1 800 à 2 000 signes.

CONFERENCE | INTERVENTION D’OLIVIER PARENT AU CDRT

Dans le cadre de la Cloud Week, le CDRT organisait une matinée sur le thème : Arrêt annoncé de la téléphonie RTC: quelles opportunités ? >>> Sur le site du CDRT

Olivier intervenait en clôture de ce matinée pour proposer une vue prospectiviste de ce que cet arrêt technologique peut apporter comme apporter comme impacts ou comme signes pour les entreprises de Telecom à plus ou moins long terme.

CONFERENCE | INTERVENTION D’OLIVIER PARENT AUX 10 ANS DE L’IHEST – 10 JUIN 2016

Intervention utilisant les thèmes de la prospective pour évoquer les mutations en cours ou à venir.

Pour continuer à parler des mutations et utopies modernes, je vous invite à emprunter des chemins de traverses. Pour commencer, j’aimerais porter à votre attention un premier témoignage :
Vendredi dernier, André Manoukian, dans une chronique musicale donnée sur France Inter, évoquait la génération de ces jeunes gens qui grandissent avec les outils numériques. Il racontait comment, à son sens, cette génération, libérée de l’obligation du savoir par cœur, grâce notamment à l’accès immédiat à la connaissance que nous offre nos smartphones et autres tablettes, cette génération, donc, pouvait désormais se consacrer à la créativité. Il citait en exemple un jeune artiste, auteur d’un album qui, par sa richesse, avait le mérite d’enchanter et de surprendre le chroniqueur mélomane !
Le 16 mai dernier, toujours à la radio, sur France Culture, Stéphane Deligeorges, le présentateur de “Continent Science” proposait une émission dont le titre était “La science au cinéma : prétexte didactique ou simple élément du décor ?”. Les invités, tous membres de l’Université Pierre et Marie Curie étaient Jacques Treneir, physicien théoricien, Jean-Michel Courty et Edouard Kierlik, professeurs de physique. Chacun avec leurs expériences, ils ont discuté de l’interet que pouvait présenter la science dans le processus de production d’une fiction… Au risque d’erreurs scientifiques… Au bonheur de fasciner, d’emporter le spectateur vers de nouveaux horizons…
Une personne manquait cependant à cette table : Roland Lehoucq, astrophysicien au CEA. Roland Lehoucq a fait de l’utilisation de la science-fiction, sa marque de fabrique, son biais pédagogique ! En plus d’une bibliographie sûrement très “sérieuse”, il s’est fait connaître auprès du grand public grâce à de petits ouvrages tels que “Faire des sciences avec Star Wars”, ouvrages issus de ses expériences de professeur en université…