Interview

CONSULTING | OLIVIER CO-CONSTRUCTEUR DU PROCHAIN JAD “CONDUITES ADDICTIVES” DE L’ARBRE DES CONNAISSANCES

Rencontre avec Olivier Parent, prospectiviste et co-constructeur JADA

  Dans le cadre des interviews sur la co-construction du nouvel opus JAD Addictions, j’aimerais aujourd’hui vous présenter Olivier Parent.  Il participe à la cellule de production en tant que conseiller en écriture et il apporte son expertise sur le scénario et les caractéristiques des différents protagnistes du jeu de rôle. Il a accepté de répondre à quelques questions sur la fiction et le débat :    

  • Pensez-vous que la fiction peut être un avantage pour amener des jeunes à débattre ? Pourquoi ?

Olivier : Oui bien sûr, un des moyens d’appréhender la réalité c’est de passer par la fiction et de passer par des choses modélisées. La réalité est complexe et la fiction permet de comprendre cette complexité.

  • Pensez-vous que la fiction peut être un avantage pour amener des jeunes à débattre ? Pourquoi ?

Olivier : Oui bien sûr, un des moyens d’appréhender la réalité c’est de passer par la fiction et de passer par des choses modélisées. La réalité est complexe et la fiction permet de comprendre cette complexité.

C’est ce que fait la Prospective. Dans les thèmes de la Science-Fiction. L’anticipation s’attache à décrire une forme de la réalité future mais qui demeure accessible par la raison. On peut citer ici le film Blade Runner de Ridley Scott tiré du roman Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? de Philip K. Dick. En 1966, l’auteur se posait déjà des questions sur l’environnement et la biodiversité. Il a eu l’intuition de ce qui pourrait se passer 50 ans dans l’avenir (le roman se passe à Los Angeles en 2019), et qui sont bien des préoccupations d’aujourd’hui. Tout le talent de l’auteur de fiction est de sentir les thématiques qui pourraient devenir des enjeux dans le futur. En abordant la question de la biologie de synthèse (des protagonistes de l’histoire sont des humains artificiels), l’auteur se posait la question de savoir si une entreprise pouvait s’approprier un être humain — ou toute autre forme de vie — dont elle aurait conçu le code génétique. Ces questions ne sont devenues réalité que très récemment. Ainsi, en 2019, des bactéries ont-elle été recréées avec un génome entièrement artificiel et compressé. La prochaine étape pourrait concerner des champignons, des poissons… et, à moyen ou long terme, concevoir des humains qui possèderaient un ADN artificiel ? C’est en cela que la fiction est importante, car elle permet de se poser des questions avant d’être confrontés à la réalité des faits. On est exactement dans cet exercice de pensée avec ce qui se met en place pour les “Jouer à Débattre”. Les jeunes peuvent réfléchir à des situations qui ne sont pas encore réelles, et ainsi imaginer toutes les éventualités et leurs conséquences.  


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LE SITE DE JOUER A DEBATTRE

INTERVIEW | LES PAGES JEUNES DU SITE | CNES

 Ma vie dans l'espace en 2051Olivier a été interviewé par Claire Burgain, de l’agence de presse Sapiens Sapiens, pour le site Jeunes du CNES dans le cadre d’un dossier en ligne “Ma vie dans l’espace en 2051. Cela a été l’occasion de présenter Space’ibles, l’Observatoire de Prospective Spatiale (www.spaceibles.fr), initiative du CNES, la Prospective et le travail du Comptoir auprès de Space’ibles…

 Ma vie dans l'espace en 2051

INTERVIEW | OLIVIER DANS NEO DOMO

  

Long entretien/interview donné par Olivier à Monique Caralli-Lefèvre, rédactrice en chef de Neo Domo, le magazine de la maison connetée, écologique et intelligente :

Magazine à télécharger ICI

L’interview :
De la nécessité d’injecter une dimension éthique dans l’IA par Monique  Caralli-Lefèvre

Neo-Domo : L’intelligence artificielle est-elle le résultat de révolutions dans les technosciences qui vont bouleverser tous les aspects de la vie, est-elleun vaste marché puisqu’on estime que l’IA s’est déjà introduite dans plus de 6 milliards d’appareils depuis sa création ou est-elle une nouvelle tarte à la crème ? 
Olivier Parent : Les trois à la fois ! Sur le plan économique, on estime que le marché de l’IA se comptera en dizaine de milliards d’euros d’ici 2025, c’est une réalité écono- mique. En ce qui concerne les technosciences, dans nos Smartphones, on bénéficie déjà de l’IA avec Alexa, Siri et autres assistants numériques qui comprennent de mieux en mieux le langage humain. On voit d’ailleurs les progrès effectués par l’IA d’une version de Smart– phone à une autre. Enfin, effectivement, c’est une tarte à la crème mais qui pourrait avoir un goût amer ! le terme même d’intelligence artificielle nous trouble car pour l’instant il ne représente que des algorithmes, certes complexes, mais qui répondent à des fonctions uniques, comme comprendre le langage humain ou analyser une base de données à une vitesse vertigineuse. Tout cela n’a rien de préoccupant. Par contre, le monde industriel a très bien compris où était son intérêt et si on n’y prend pas garde la société civile pourrait se trouver privée de son droit de regard concernant le développement de l’IA. Souvenez-vous, quand le Wifi a été développé, il l’a été de manière philanthropique et devait être libre. Les fournisseurs d’accès internet et mobile ont vite fait de verrouiller le système en imposant des mots de passe partout. Il arrive la même chose avec les blockchains puisque, de ce système de certification décentralisée et partagée entre les utilisateurs, les banques en font des systèmes propriétaires pour leur propres intérêts. L’intelligence artificielle est une chose formidable mais il ne faut pas laisser les marchés et les industries se l’accaparer car ils la développeront à leur seul profit.

Neo-Domo : On entend parler d’IA faible, d’IA forte. Y a-t-il plusieurs sortes d’IA ?
OP : En répondant à cette question on s’attaque à un fantasme car bien souvent le terme d’intelligence est utilisée à tort et à travers… Même un système de détec– tion d’obstacle d’un véhicule récent devient intelligent une fois qu’il est passé entre les mains du marketing ! Alors, pour faire simple : Une IA faible est un algorithme plus ou moins complexe qui reproduit un processus cognitif humain : reconnaître des formes sur une image, analyser une très grande base de données. L’IA faible n’a pas conscience d’elle-même contrairement à une IA forte qui est sensée comprendre les processus qu’elle applique et qui peut-être à ressentir des émotions. Mais on peut classer les IA selon d’autres critères comme :
 L’IA étroite, qui n’est compétente que dans un seul domaine, on pourrait même parler de système expert, C’est le cas de SIRI d’Apple ou de WATSON d’IBM qui peut analyser toutes les publications médicales pour en sortir une aide au diagnostic pour les médecins. On pourrait en dire autant de Deep Blue, première machine à battre les humains dans un domaine que ces derniers considéraient comme leur chasse gardée, en terras– sant, en 1997, Garry KASPAROV aux échecs, le cham– pion du monde de l’époque. L’IA étroite est faible par définition et n’a donc pas de conscience de soi.
 L’IA générale qui serait sensée gérer la complexité qui est le quotidien d’un être humain : Se tenir debout, mar– cher, se nourrir, travailler, avoir une activité sociale…. Bien qu’il n’en ai pas conscience, l’humain sait lui aussi gérer la complexité et d’énormes données ! L’IA géné– rale pourrait être faible ou forte, on n’en a sait encore rien car pour l’instant on ne sait pas développer d’IA générale capable de gérer cette complexité qui, jusqu’à ce jour reste le propre de l’homme.
 Quand elle existera, la Super IA qui pourrait dépasser l’ensemble de l’humanité, mais cette troisième forme d’IA reste pour l’instant de l’ordre de la science fiction. Et elle sera évidemment une IA forte.

Neo-Domo : Où en sommes-nous aujourd’hui ?
OP : Aujourd’hui, nous ne connaissons que les IA étroites et faibles !
Aussi puissante que puisse être AlfaGo, l’IA dévelop
– pée par DeepMind qui, en 2016, a battu le coréen Lee Seedol, le champion du monde du Jeu de Go, elle n’a pas conscience des processus qu’elle applique. Ainsi, au cours de ce fameux match, le coréen acculé fait un mouvement inhabituel pour lui et même pour un être humain. Ce mouvement inattendu a fait perdre énormé– ment de temps à AlfoGo pour jouer le coup suivant, car la machine a du se reprogrammer et a fini par perdre cette manche, même si finalement elle a gagné le match. On entend des choses fabuleuses sur les capacités et les puissances développées en laboratoire, mais, jusqu’à preuve du contraire, on reste pour le moment sur de l’IA faible qui n’a pas de conscience de soi.

Neo-Domo : le passage à un stade supérieur est-il un problème de technologie, de puissance ou de prise de conscience morale ?
OP : Les trois ! L’IA forte, c’est à la fois un problème technologique pour des questions de puissances, les calculs que demandent les IA, même s’ils sont en voie d’optimisation, demeurent gourmand en capacité pas de calcul. C’est un problème de concept car il n’y a pas de chemin tout tracé pour réaliser une IA forte. Chaque laboratoire avance de façon empirique et incrémentale, en faisant appel à un nombre de disciplines toujours plus grands : informatique, cybernétique, neurologie, cognition, comportementalisme… Néanmoins, les recherches avancent à grands pas. Ainsi, aujourd’hui l’on utilise des réseaux neuronaux artificiels qui imitent le comportement du cerveau biologique. Ils permettent le deep learning, cette capacité, pour la machine d’ap– prendre par elle-même. Ainsi, on obtient des résultats pertinents même si on ne comprend pas toujours ce qui se passe à l’intérieur de la « boîte noire » !
Enfin, on assiste à une prise de conscience. Le 20ème siècle a détruit les conceptions positives qu’on avait de l’humanité. On remarque que, au niveau des jeunes générations, il y a une sorte de détestation de ce que nous sommes : l’espèce humaine. L’IA sera peut-être l’occasion, le prétexte, le déclencheur pour que le 21ème siècle réfléchisse et écrive sa propre ontologie.

Neo-Domo : La loi de Moore qui prévoyait le double– ment des puissances tous les 18 mois est-elle tou- jours d’actualité ? 
OP : La loi de Moore à l’origine prévoyait de manière intuitive le doublement du nombre de transistors dans un processeur tous les 18 mois. C’était la première loi de Moore qui par extension est devenue le doublement de la puissance tous les 18 mois. C’est toujours d’ac– tualité mais on ne sait pas pour combien de temps, car on constate un ralentissement de la fréquence du doublement. Les processeurs à 14 nanomètres de pré- cision sont arrivés avec du retard. On est passé de 18 à 30 mois et cette nouvelle génération de processeurs a nécessité des investissements colossaux. On pour- rait se demander si le jeu en vaut la chandelle… Mais c’est bien « oui », car notre monde moderne avec, par exemple l’arrivée de la voiture autonome, aura besoin de grands nombres de processeurs toujours plus puis– sants. Cependant, On arrive d’ailleurs aux limites de la physique habituelle. Il va falloir développer de nouvelles technologies comme les ordinateurs quantiques.

Neo-Domo : Quand on parle de robot, la vraie IA ne serait-elle pas qu’un robot fabrique lui-même un robot plus performant ? 
OP : Indépendamment de la question des robots de demain, cette fonction auto-génératrice existe déjà ; des programmes conçoivent d’autres programmes… Ainsi une partie de l’algorithme de recherche de Goo– gle est en partie écrit par des IA qui s’auto-alimentent. Ces IA savent aussi détecter les lignes de codes inu– tiles… Les choses vont sûrement aller en s’accélérant… Comme par exemple, L’IA AlphaGo Zéro, la génération suivante d’AlphaGo, qui a mis seulement trois jours pour dépasser le niveau du match contre l’humain See- dol en apprenant toute seule à jouer au jeu de Go.
Pour en revenir aux robots, on a aussi observé que les robots qui reprennent des formes biologiques pro– voquent l’empathie ! Allez sur le site internet de Boston Robotics qui à l’été 2016 montrait un robot quadrupède sans tête ni queue qui savait marcher. Pour montrer la mobilité et la stabilité de la machine, l’ingénieur donne des coups de pied au robot qui se rattrape et retrouve son équilibre avec des gestes éminemment biologiques, ces mêmes mouvements qui provoquent l’empathie et la colère des spectateurs à l’encontre du chercheur ! À terme, le robot pourrait être une IA générale qui sera amenée à gérer ses propres fonctions et l’interface avec les humains de manière fluide (risque d’accident par exemple). Mais cette IA générale ne sera pas pour autant une IA forte, avec une consciente de soi. En tout cas, elle devra accomplir sans défaillance ce que les humains attendent d’elle. Le temps qu’une IA générale “émerge”, disons dans une trentaine d’années, les aînés diront de cette IA qu’elle n’a pas de conscience d’elle-même, qu’elle ne fait que singer les comportements humains alors que les jeunes qui seront familiarisés avec les robots pencheront pour voir en elle une véri- table conscience !

Neo-Domo : Pensez-vous comme les cognitivistes qu’on fabriquera un jour des machines dotées de conscience de soi et d’émotions. On touche là au transhumanisme ?
OP : Les choses sont plus complexes qu’on ne l’imagine ! Il y a les hyper-enthousiastes comme les Transhumanistes qui ont la naïveté de penser que demain notre conscience biologique pourra être télé– chargée dans un système informatique… Mais chacun a sa propre psychologie qui est – la comparaison est abusive – le programme qui gère ce que nous sommes, qui gère nos réactions aux stimulus externes, qui gère nos expériences, notre mémoire… Si on peut envisa- ger d’enregistrer sur support numérique la mémoire d’un individu, peut-on le réduire à la somme de ses mémoires ? Et, comment digitaliser, numériser la psy– chologie d’un individu ?
Il est également naïf de vouloir réduire l’être humain à son cerveau. Ce qu’est l’individu est en lien directe avec son corps : deux corps ne sont jamais identiques et n’expérimentent pas la réalité de la même manière. Et, on le découvre encore : il y a des neurones ailleurs que dans le cerveau. Quel rôle jouent-ils dans la consti– tution de la personnalité d’un individu ? Si on ne peut réduire l’être humain à son cerveau, on peut néanmoins l’améliorer. Il faudra alors déterminer où placer le cur– seur entre nécessité (médicale) et superflu (du confort, du loisir ?) ! J’aurais tendance à dire que c’est la même différence qu’entre chirurgie réparatrice et chirurgie esthétique. Un jour, beaucoup de choses seront proba– blement possibles (c’est ce que promet un Elon Musk avec sa société Neuralink), d’où la nécessité d’injecter dès aujourd’hui une dimension éthique, en anticipant, par exemple, le risque réel de voir se développer un tou– risme technologique si la France ou l’Europe traînent à légiférer ce genres de domaines !

Neo-Domo : Le risque qu’il y ait un jour concurrence entre l’intelligence artificielle et biologique existe-t-il ? 
OP : Ce qui caractérise l’intelligence biologique c’est qu’elle a des contingences matérielles (comme la fatigue). Si on continue de développer des IA qui n’ont aucune conscience de l’énergie qu’elles consomment (par exemple, en 2016, AlphaGo consommait l’énergie équivalente à 50 000 cerveaux humains : 1 megawatt comparés aux 20 watts d’un cerveau humain, 100 watts si on prend en compte tout le corps !*), qui n’ont aucune conscience de l’environnement qui leur a donné nais– sance, il y aura évidemment concurrence. Mais, si on intègre ces contingences énergétiques, structurelles, matérielles, si on apprend aux IA la frugalité énergé– tique (ce que, nous humains avons tant de mal à inté– grer…), une IA collaborative pourrait devenir le meilleur allié de l’homme pour relever les défis de demain et écrire une ontologie du 21ème siècle, avec des IA qui auront conscience de faire partie du même écosystème que nous.
En tant que prospectiviste, je m’intéresse aux consé– quences des innovations technologiques émergentes ou à venir sur le corps social ou le corps biologique. Mon travail est d’envisager et de raconter toutes ces éventualités. La réalité se révèle parfois être un doux mélange de tout ce qui a imaginé et, encore plus sou– vent, cette réalité se révèle en prenant un chemin radi- calement nouveau ! Raconter toutes ces éventualités permet d’ouvrir le débat public, de ne pas tomber dans le déterminisme. Le citoyen, avec son vote et son pouvoir d’achat, a un vrai rôle à tenir : il doit s’en rappeler ! 


* https ://www.cevadsp.com/ourblog/artificialintelligence– leapsforwardmasteringtheancientgameofgo/ 

PUBLICATION : CHRISTIAN GATARD DANS INFLUENCIA

Le côté obscur de l’entertainment
« Il suffirait d’une seule fois dans ma vie d’être prudent, patient et… c’est tout ! Il suffirait, une seule fois, d’avoir du caractère et, en une heure, je peux changer toute ma destinée… » (*) L’alexis de Dostoïevski n’eut pas cette force face à la roulette, et l’obsession ludique l’aspira sur les rives de la folie, comme nos obscurs divertissements happent hors de la réalité.
Le divertissement a son dark side. Notre époque est postmoderne, post-vérité, post tout. Pourquoi pas post-éthique ? Nous recherchons légitimement, voire innocemment, à nous divertir… or, ce divertissement révèle son côté obscur, et cela n’est pas une exclusivité de notre époque, bien qu’on en fasse un maximum dans le glauque et le sordide. Ce qui est en cause : la norme, la doxa, les paradoxes, la créativité et l’(in)humanité.
Une courbe s’accentue : la recherche de sensations de plus en plus fortes, la quête de jouissance, de plaisir du corps, de vertige de l’esprit. Roger Caillois avait proposé le concept d’ylinx (**) (du grec, « tourbillon d’eau »), les jeux de vertige. Dans un monde au bord de l’abîme, la fascination du manège, du tournis, de la voltige… incarne la soif de se sentir exister. Une sorte d’urgence avant l’apocalypse ? Une ivresse qui atténue les peurs ?

INTERVIEW : OLIVIER INTERVIEWE PAR PHILIPPE LEFAIT DANS TRIPALIUM

Olivier est interviewé par Philippe Lefait, pour Tripalium, une série documentaire pour Des mots de minuit.


“Tripalium” interroge le rapport des français au travail. Cette semaine, Olivier Parent, prospectiviste et fondateur du site futurhebdo.fr.

Rien à voir avec les fantaisies de la voyance. Son métier intéresse sacrément les entreprises puisqu’il consiste à “imaginer et proposer, à partir des connaissances que nous avons du présent, l’avenir tel qu’il pourrait être”. Si Olivier Parent est aussi un adepte de la science-fiction, son travail s’appuie bien sur le réel, traquant les grands signes (et surtout les petits) de ce qui pourrait faire les lignes de force de l’activité économique de demain. Exemple: ceux qui ont prévu le développement de la téléphonie mobile, d’internet ou du GPS ont tiré le gros lot.
Mélange du sérieux de sa tâche et de son sens de l’humour, il a fondé un site, futurhebdo.fr, qui s’amuse à chroniquer ce qui pourrait être l’actualité dans 50 ans.

INTERVIEW : OLIVIER DANS ACTEURS ÉCONOMIQUES : GÉNÉRATION 2050 : LA SCIENCE EN ORDRE DE MARCHE

Olivier Parent interviewé par “Acteurs de l’Économie” :

… Le robot Nao doté d’une mémoire autobiographique était capable d’accumuler puis de transférer ses connaissances acquises d’un humain à un autre humain. L’interaction entre le robot et l’homme est en marche. « Ces systèmes-experts, extrêmement spécialisés, commencent déjà à donner quelques résultats. Nous pourrions imaginer que les chercheurs du futur utiliseront des systèmes déjà vieux de plusieurs générations et intégrer une forme de connaissance. Un système génétique informatique dont le chercheur humain d’origine serait à la fois le père et la mère », avance le prospectiviste. Dans le futur, « les chercheurs devront aussi faire avec la complexité de l’outil de recherche lui-même », poursuit Olivier Parent. « Paradoxalement, le microscope sera toujours l’outil privilégié du chercheur, notamment en biologie, pour visualiser un objet. Mais entre le premier modèle et les modèles actuels, nous attendons un niveau inégalé de microscopie électronique. Et les prochains s’annoncent encore plus précis. C’est vraiment l’explosion de l’imagerie cellulaire », confirme Thierry Gaude…

 


INTERVIEW : CHRISTIAN GATARD INTERVIEWÉ DANS SILEX ID #7

(…) La réalité virtuelle trouble la frontière entre jeu et réalité. Or si le virtuel et le réel se confondent, si on estime que le passage à l’acte devient ainsi autorisé précisément parce qu’il est de l’ordre du virtuel (et donc hors de la loi des hommes) qu’est-ce qui empêche d’aller voir à quoi ça ressemble ? C’est le dark side of curiosity (…) nous dit Christian, interviewé pour le magazine SILEX ID #7