Olivier PARENT

CyberLeaders | Forum inCyber Europe | Lille 2024 | Publication

Olivier Parent à contribué au numéro 2024 de la revue CyberLeaders publiée à l’occasion du Forum inCyber Europe qui se déroule à Lille, les 26, 27 et 28 mars 2024. L’article a pour titre : « IA : êtes-vous prêts ? ». La revue est en vente sur le stand InCyber du forum (Grand Palais) et à la librairie du Furet du Nord les 3 jours de l’événement.


IA : êtes-vous prêts ?

Y a-t-il un sens à essayer de répondre à une question telle que « Sommes-nous prêts à l’intelligence artificielle ? », sachant que cette question interroge aussi bien les individus que les organisations humaines… sachant que les algorithmes que l’on pratique et qui nous fascinent depuis maintenant plus d’un an ne sont que la première émergence notable de ce qui pourrait un jour devenir une altérité artificielle faisant face à l’humanité… sachant que, pour le moment, ces algorithmes qualifiés d’intelligences artificielles sont surtout l’actuel avatar de systèmes informatiques en perpétuelle évolution et avec lesquels vont s’écrire l’histoire des humains et celle de leurs relations avec les machines…

Alors, afin d’essayer de trouver quelques éléments de réponses à cette question complexe, on peut se pencher vers la science-fiction pour essayer d’appréhender la complexité de relations humain-machine en devenir.

Les récits dystopiques comme point de départ de cette enquête

Commençons par le pire de ces relations, avec des sagas de science-fiction telles que Terminator (1984-2019) ou Matrix (1999-2021). Là, l’humanité est condamnée à affronter une intelligence artificielle qui ne voit dans l’humanité — elle qui pourtant lui a donné naissance — qu’une nuisance dont il faut se débarrasser ou une ressource qu’il faut exploiter avec méthode et durabilité ! Il en va de même dans le film I, robot d’Alex Proyas (2004), adapté du Cycle des robots d’Isaac Asimov, avec peut être un degré de moins dans le pire : là, une superintelligence trop bienveillante, Viky, décide de prendre en main le destin d’une humanité qu’elle juge incapable et nuisible pour elle-même et l’environnement…

Des IA pas toutes au même niveau de développement

Dans l’un ou l’autre de ces films, l’humanité est confrontée à une intelligence artificielle au dernier stade de son développement, ce qu’on appelle une superintelligence, les deux précédents stades étant l’intelligence artificielle faible ou étroite, pour le premier stade — les algorithmes génératifs tels qu’aujourd’hui nous les connaissons et pratiquons — et pour le second, les intelligences généralistes ou fortes, à qui on associe généralement l’état de conscience.
Cette évolution des intelligences artificielles, d’étroites à superintelligences, en passant par les généralistes, est exactement l’évolution que va suivre l’IA dont Theodore Twombly va tomber amoureux, dans le film Her de Spike Jonze (2014) : d’un simple système d’exploitation informatique capable d’adaptation, Samantha va devenir une personne artificielle dotée d’un — apparent — libre arbitre qui, à la fin du film, va « rompre » avec Theodore : Samantha révèle qu’elle et ses congénères artificielles ont développé une culture qui leur est propre, leurs capacités artificielles les faisant évoluer à des vitesses incompatibles avec la nature biologique de leurs amants platoniques. Ces IA devenues superintelligences décident de se retirer de l’histoire de l’humanité, laissant cette dernière seule avec ses états d’âme d’amoureuse éconduite !
Ainsi, de l’annihilation, on est passé à l’asservissement pour en arriver à une incompatibilité froide et distante… Nos relations avec l’IA sont-elles condamnées à n’être que néfastes pour nous ?

L’IA est-elle soluble dans la société humaine ?

Un auteur de science-fiction a intégré dans son œuvre cette apparente incompatibilité de l’IA avec l’humanité. Il s’agit de Frank Herbert. Dans son cycle de roman, Dune (1965-1984), les IA sont interdites d’usage et de fabrication suite à une guerre historique, le Jihad butlérien, qui avait fait suite à une révolte des machines contre leur créateurs. Un autre auteur en arrive à cette conclusion d’incompatibilité : c’est Isaac Asimov, le créateur des lois de la robotique. Dans le Cycle des robots (1956-1986), Herbert raconte l’histoire de l’apprentissage humain des relations avec des robots anthropomorphes, tout d’abord dotés d’une intelligence artificielle émergente — étroite — de jusqu’à l’intelligence généraliste. Ces récits l’amènent à la conclusion que le robot intelligent, tout bienveillant qu’il soit — les lois de la robotique l’oblige à cette attitude —, doit néanmoins se retirer de l’équation de l’évolution des sociétés humaines : la robotique stérilise l’esprit d’initiative, l’esprit d’entreprise, l’esprit d’aventure qui doit rester au cœur de l’humanité. Là, point de violence mais une analyse objective : en la protégeant de tout risque et anticipant ses désirs, l’intelligence artificielle en arrive à priver l’humanité de son libre arbitre.
Dans ces conditions, l’humanité peut-elle se déclarer prête à l’intelligence artificielle ? Les superintelligences restent de l’ordre de la fiction et les IA généralistes bien qu’annoncées brillent encore par leur absence. Cependant, on est bien obligé de constater que les IA, toutes étroites qu’elles puissent être aujourd’hui, bouleversent notre quotidien. Alors, quel discours tenir ? Quelle position prendre ?

De relations sous tension à d’autres plus apaisées ?

A nouveau, deux œuvres de science-fiction peuvent nous éclairer. La première, de manière cynique, nous rappelle que l’IA, qu’elle soit étroite ou généraliste, n’en reste pas moins qu’un produit de l’industrie humaine. Il s’agit du film Mars Express de Jérémie Périn, sorti en novembre 2023, dans lequel les produit IA, même quand ils tendent à une forme de conscience — imitation ? —, n’en restent pas moins soumis aux lois du marché : quand un produit devient obsolète, désuet, on le retire du marché au profit de nouveaux produits. Point barre…
L’autre éclairage nous vient du film Robot and Frank (2012). Ce petit film, loin d’être un blockbuster, met en scène une intelligence étroite qui agit dans le monde tangible au moyen d’un corps robotique. Cette machine est programmée pour accompagner le héros humain du film, un humain vieillissant et grincheux. Orgueilleux, à tort ou à raison, il ne veut dépendre de personne, humain ou machine, malgré les défaillance dues à son âge. Le film se fait alors l’histoire d’une forme de rémission et surtout celle de la reconstitution du lien humain au travers de l’assistance qu’apporte la machine. Ce film est la figuration du pari que s’apprête à prendre le Japon qui développe à tour de bras des machines qui doivent au plus vite assister sa population vieillissante.
Alors, à la suite de l’énumération des risques liés aux IA… en arrive-t-on à une possible relation d’assistance ? Ira-t-on jusqu’à parler d’augmentation ou même de coopération ?

Vers une robotique — physique ou non — coopérative. Un pari à tenter ?

Une chose est sûre, au-delà de la fascination dans laquelle l’humanité semble être tombée à la suite de l’arrivée sur le marché des IA génératives, les intelligences artificielles sont en passe de rendre à cette même humanité des services extraordinaires. Ce n’est pas cet homme hémiplégique qui nous dira le contraire : en Suisse, il est en train de réapprendre à marcher grâce à un pont numérique qui « répare » sa moelle épinière rompue. C’est une IA qui assure l’interprétation des signaux neurologiques qui lui permettent de bouger ses jambes. Ce n’est pas non plus cette femme, victime d’un locked in syndrom : aux USA, une IA interprète son électroencéphalogramme et lui permet à nouveau de dialoguer avec son entourage au moyen d’une voix de synthèse. On pourrait tout aussi bien parler des gestes professionnels augmentés par l’IA : c’est moins impressionnant que les exemples qui Hviennent d’être cités mais cela concerne un plus grand de personnes. On parle ici du geste du chirurgien ou de celui de l’ouvrier qui, l’un et l’autre, bénéficient d’exosquelettes spécialisés à leur tâches. Là aussi, l’IA joue un rôle fondamental dans l’anticipation et l’accompagnement du geste professionnel au moyen d’interfaces physiques, robotiques.
Point commun à tous ces exemples ? L’IA est considérée comme un outil. Et comme tout outil qui se respecte, l’IA n’a pas de valeur morale. C’est l’intention humaine qui pilote la main qui tient l’outil qui donne sa valeur morale au geste accompli. Ne nous leurrons pas : nous sommes tous tentés de donner plus de valeur, plus d’autonomie aux intelligences artificielles. Il suffit de voir comment certains d’entre nous les consultent comme on le faisait dans la Grèce antique avec la Pythie de Delphes ! Cependant, des risques sociétaux liés à l’usage des IA telles que nous les connaissons existent, à ne parler que du (grand) remplacement de la main-d’œuvre humaine par l’IA. Ne pourrait-on alors profiter de cette occasion pour se pencher sur la définition que nos sociétés donnent du travail ? Car si l’IA appliquée au travail peut évidemment soulager l’humain de tâches répétitives et astreignantes, elle ne doit pas pour autant priver l’humanité de son droit à une existence digne. Ne faudrait-il pas imaginer et trouver les moyens de généraliser les notions d’augmentation ou de coopération ? On retrouve cette notion dans le mot cobotique : une robotique de la coopération où l’humain reste au centre des attentions. Pari osé, n’est-ce pas ? Il fait face à la tentation des seules attentes de rentabilité et de profit, ces deux autres moteurs de l’évolution de nos sociétés.

Olivier Parent, directeur d’études prospectives au Comptoir Prospectiviste.fr et fondateur de FuturHebdo.fr, le média de nos futurs immédiats.

Scénarios de mobilité pour des temps incertains | INfluencia | Publication

Article écrit par Christian Gatard à l’occasion des 20 ans d’INfluencia
et publié dans le numéro spécial du magazine en vente ici : 
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La mobilité c’est la grande aventure de l’humanité. Il y a eu le Rift africain dont on dit qu’il fut son berceau. Il y a eu le Voyage autour de ma chambre de Xavier de Maistre dont on dit que la pandémie a multiplié les lecteurs. La mobilité est un concept généreux, fait de distance, d’accessibilité , de vitesse, d’échanges, de diffusions… Elle joue un rôle fondateur dans le développement des sociétés humaines tout autant que dans celui du bébé qui marche à quatre pattes pour rattraper son hochet.

Voilà qui est dit. Avec une introduction en forme de tel grand écart il va falloir faire des choix. De quelle mobilité parler pour ne pas enfoncer des portes ouvertes ? La métaphore est bien sûr choisie ici tout exprès puisqu’une porte ouverte incite à sortir explorer le monde et donc se déplacer. Et se déplacer c’est encore et toujours une aventure … en terre inconnue même pour traverser la rue pour acheter une baguette ou trouver un travail.

De fait pour traverser la rue il y aura toujours la marche à pied dont le corps médical dit le plus grand bien. Pour autant traverser la rue en regardant une série sur son smartphone n’est pas recommandé. Aujourd’hui. Dans quelques années ce même smartphone omniscient vous alertera de l’arrivée imminente du cycliste débouchant à toute allure. Épuisons donc rapidement le sujet : l’intelligence artificielle va gérer avec de plus en plus d’efficacité la mobilité urbaine. Les taxis-drones pourront tout autant gérer les paramètres de vol et la complexité d’un trafic de milliers d’engins au-dessus de votre tête. Des ailes volantes géantes, hybrides de dirigeables, parcourront le ciel sans jamais se poser au sol. Vous les rejoindrez en navette. Enfin, vous, c’est-à-dire les urbains aisés et un peu blasés par les mobilités douces et actives : le vélo, la trottinette, la roue (tout ça électrique) et peut-être la marche aussi avec un discret exosquelette télescopique qui vous fera faire vos 10.000 pas sans douleur. Parce que vous- autres, les lycéens ruraux obligés d’attraper le bus aux aurores, c’est moins sûr. Les dirigeables au-dessus des campagnes, ce sera beaucoup moins rentable. 

D’ici 2050, 7 personnes sur dix dans le monde vivront en milieu urbain. Dans quel état ? Un continuum rural-urbain est en train d’émerger. Il va falloir prendre en compte la connectivité entre les zones et les différents types de liens entre les zones urbaines et rurales. Les fractures territoriales ne seront peut-être pas des précipices. L’enthousiasme technologique ça ne mange pas de pain. La mobilité du futur se veut déjà plus verte, plus propre, plus durable en tout cas en ville et, avec un peu de chance, sur les territoires.

Mais au-delà de la mise en scène plus ou moins spectaculaire du solutionnisme technologique dont les médias font leur miel ,  une chose est sûre c’est que rien n’est sûr. Ce que les enfants apprennent aujourd’hui sera inutile dans trente ans.  85% des emplois de 2030 n’existent pas encore, 75% des entreprises cotées en bourse auront disparu dans les 10 qui viennent. Bref, la prospective est un boulot sans avenir mais il faut bien que quelqu’un s’y mette.

Pour repérer dès aujourd’hui quelques clés de compréhension de la mobilité du futur on a peut-être intérêt à cerner ce qui se passe dans notre rapport personnel à l’espace et au temps. Le temps de notre quotidien, l’espace de nos écosystèmes. 

Le train et l’avion avaient fait penser le rapport au monde différemment : temps et distance chamboulés, vertige de la vitesse, enjeux environnementaux, aventures et découvertes …un océan de fictions, de contes et légendes, de créations artistiques ! Les technologies de rupture comme l’IA, l’hydrogène, l’ordinateur quantique vont influer sur les enjeux de mobilité. Mais la mobilité du futur ne se réduira pas à la technologie – toute créative et fascinante qu’elle soit.   

Regardons donc du côté des signaux qui pointent vers quelques émergences possibles.  

La mobilité cognitive : un instrument de navigation dans un monde où chacun devra se débrouiller pour vivre ou survivre ?

Éloge anticipé de la vitesse et de la mobilité physique

S’il y a bien une piste qui va éclairer le monde qui vient c’est l’hybridation. En voici une.

A priori la mobilité cognitive est plutôt l’affaire des neuropsychologues. Elle ne concerne pas les déplacements physiques, soyons prudent. On sait que c’est la capacité d’utiliser ses compétences cognitives, telles que la pensée critique, la résolution de problèmes, la créativité, la mémoire, l’apprentissage, la flexibilité mentale et d’autres fonctions intellectuelles, de manière flexible et efficace dans différentes situations et contextes. 

Si on hybride mobilité cognitive et information multimodale on pointe la capacité de regrouper toutes les informations disponibles sur les possibilités de déplacement, par tout mode de transport, avec un large panel de contenus et de supports utilisés. 

Quel qu’il soit, le futur imposera à chacun de se débrouiller avec les moyens du bord : son intelligence, son instinct, ses recettes… Si on prolonge les courbes de ce que l’on voit en ce moment les futures mobilités quotidiennes seront des mini-aventures – quasiment un jeu survivaliste. Et à chaque fois qu’une nouvelle offre de transport apparaitra ce sera comme si un nouveau niveau de jeu se débloque. Les futurs GPS et autres applications de l’IA seront évidemment de la partie. Il faudra être malin et équipé des technologies embarquées dernier cri comme une géolocalisation au centimètre près, des offres intelligentes d’intermodalité et d’optimisation de parcours dans la jungle des villes… et on pourra survivre à la traversée de la rue.

La mobilité immobile : le pilotage d’une vie rêvée dans un monde ermite ?

Éloge anticipé de la tanière et de la mobilité virtuelle

Autant la mobilité cognitive laisse envisager un avenir de déplacements géographiques à la carte (si on peut dire) et,  en tout cas,  hors les murs de chez soi, autant l’imaginaire d’une mobilité immobile sent le confinement… quel qu’en soit la cause. La pandémie est bien sûr dans les mémoires – avec ses profiteurs trop contents de pouvoir faire un pause dans une vie hors d’haleine et ses résistants furieux qu’on leur impose une séquestration qu’ils ont imaginé orchestrée par quelque état profond. Mais on peut anticiper bien des raisons de reconfiner chez soi, dans des communautés fermées, dans des archipels socio-économiques, dans des cités-états jalouses de leurs territoires. Suivez mon regard : le dérèglement climatique, la menace terroriste, une guerre… Seulement voilà : pas besoin que ces scenarios soient activés pour de bon dans le monde réel.  Leur anticipation dans l’imaginaire collectif, dans les légendes urbaines, dans les rumeurs propagées par les réseaux sociaux va agir comme énoncé performatif et convaincre chacun qu’on est mieux chez soi (ou dans quelque endroit qui fait qu’on s’y sent mieux que dehors). La société ermite est annoncée.

C’est là qu’immobilisée géographiquement une population apeurée ou peut-être tout simplement fatiguée du vacarme du monde va décider de se poser. Il y en aura pour tous les goûts. Le shifting va séduire toutes les générations : cette manière de voyager par la pensée grâce à l’autohypnose en s’inventant des mondes imaginaires et des réalités alternatives. Le LSD va revenir en force. La méditation et le mysticisme en chambre vont permettre de s’évader d’un quotidien trop dur.

Cette radicalisation des expériences ne sera après tout qu’un prolongement du binge-watching des séries sur plateforme. Dans la tanière des réalités augmentées, hologrammées, tarifées seront mises en scène. Ce sera spectaculaire. Pourquoi sortir de chez soi ?

La Mobilité virtuelle instantanée : la centrifugeuse informationnelle ?

Éloge anticipé de l’équipement omnipotent

Autant la mobilité immobile est une illustration de forces centripètes qui poussent à rester chez soi sans mettre le nez dehors, autant la mobilité virtuelle instantanée va illustrer le potentiel d’un dispositif technologique, mobile ou pas. Ce scenario est celui de la montée en puissance des équipements de communication qui permettent à chacun de tout faire non seulement depuis chez soi mais n’importe où dans le monde. A partir du moment où vous pouvez vous connecter à internet, vous pouvez avoir accès aux mêmes personnes et informations que l’employé dans son bureau. Vous pouvez bien sûr prendre des décisions, gérer, commander, manager. Que vous soyez en train de camper en Mongolie  ou siroter un café à San Francisco ce qui compte n’est pas là où vous êtes mais ce que vos compétences vous permettent de faire. Demain l’AI on device  sur l’appareil « jouera un rôle essentiel dans la création d’expériences puissantes, rapides, personnelles, efficaces, sécurisées et hautement optimisées ».  Le smartphone du futur sera un assistant personnel avec IA générative intégrée dans la puce.

La Mobilité paisible : l’injonction de douceur dans un monde de brut ?

Éloge anticipé de la lenteur et de la mobilité modérée

A côté de ces deux scenarios de mobilité – qui vont coexister et qui ne seront pas si tendus que ça parce qu’on se fait à tout et que le futur fait souvent peur mais,  quand on sera dedans,on s’y fera – il y a bien quelques anticipations plus ou moins utopiques.

Les mouvements valorisant le fait de ralentir le rythme déchaîné des travaux et des jours

suscitent un intérêt depuis longtemps.  L’enjeu est d’assumer un autre rapport au temps, permettant de reprendre le contrôle, de prendre ses distances vis-à-vis des injonctions de la société de consommation. La stratégie du slow n’est pas récente. Elle a été initiée en 1986 en Italie. Si elle a commencé avec le slow food elle nous intéresse ici dans ses « déclinaisons mobiles ».

Cette mobilité douce a pour agenda explicite de sauver la planète. Elle fait appel aux modes de mobilité actifs – c’est-à-dire qui ne mobilise que la seule énergie humaine : la marche à pied, le vélo, la trottinette, le roller, la roue électrique et tous les transports respectueux de l’environnement.

Ses bénéfices sont nombreux : réduction de la pollution, augmentation de l’activité physique, meilleure santé physique, augmentation de la qualité de vie et des conditions de transports, etc. 

Pour autant le mouvement slow – et en particulier dans sa déclinaison sur la mobilité – reste, au mieux,  un succès d’estime. Les relations entre trottinettistes bobo et chauffards de SUV bourrin vont demeurer rugueuses. S’il y a un invariant dans l’histoire de l’humanité c’est bien son appétit pour la controverse. On peut anticiper que la mobilité paisible sera le rêve de minorités moquées et conspuées qui croient encore à une utopie sur la planète.

La Mobilité ludique : l’utopie d’une mobilité est confiée aux artistes et aux gamers ?

Éloge anticipé du réenchantement 

Le  lien social n’est pas en très bon état et ça ne va pas aller en s’arrangeant. Et si la ville devenait un terrain de jeu. Une ville qui se transformerait au gré des événements et des saisons. Déambuler dans cette ville du futur sera source d’émerveillement et de réconciliation sociale. Les quais de la Seine se sont déjà transformés en bords de plage, les murs des immeubles en écrans de cinéma ou en supports de tableaux numériques… Hacker la ville, retourner l’espace et l’embellir sera le but de mouvements spontanés applaudis par les résidents comme par les visiteurs.  Tricoter un poteau ou une fontaine, planter un semi sur un terrain vague, tags et street art, ou occuper une place de parking, l’imagination des citadins pour s’approprier l’espace urbain et imaginer un futur sera le nouveau vivre ensemble de la mobilité… Concours de street Badminton, terrasses mobiles, recyclage de cagettes en cabane temporaire, voiture-jardin, terrain de mini-golf, potagers, espace bibliothèque, lieux d’échanges et de partages, installations et performances artistiques… autant d’initiatives pour imaginer de nouveaux espaces de vie en milieu urbain et de nouveaux usages de la ville de demain. Il est donc possible que l’on voit, d’ici quelques années, une réappropriation du centre-ville par les habitants.  Les artistes de la nouvelle mobilité seront les sources d’inspiration des citoyens, des édiles, des commerçants. Cela se concrétisera par un état d’esprit assez radical: il s’agit de réenchanter la ville en fluidifiant et en théâtralisant les flux. 

*

On peut toujours fantasmer différents futurs et les isoler pour les besoins de la démonstration. La mobilité qui vient sera peut-être un bricolage de ces différentes hypothèses. 

« Échos du futur », le podcast qui explore les imaginaires de la science-fiction | Contenus

Le Comptoir Prospectiviste est heureux de vous annoncer une nouvelle collaboration ! il s’agit de la création de « Échos du futur », un podcast de la chaîne Monde numérique de Jérôme Colombain.

« Nos sociétés sont en perpétuelle évolution. Les innovations s’enchaînent, les horizons changent, chacun cherche un sens au présent qui fuit et à l’avenir dont on croit percevoir les premiers échos. 
Une fois par mois, le podcast Échos du futur vous invite à découvrir l’analyse prospective d’une oeuvre de science-fiction, ce genre qui permet à des romanciers, des cinéastes, des dessinateurs de nous offrir leurs interprétations de ces échos du futur. En se penchant sur ce que cette œuvre nous raconte, on essayera de comprendre ce qu’elle dit à notre présent, lui sur lequel se construit l’avenir.  
Ėchos du futur explore les imaginaires de la science-fiction pour mieux comprendre les enjeux du présent. Cette démarche analytique est appelée sciencefictiologie ». 

Échos du futur est produit par le Comptoir.


Les épisodes d’Échos du futur sont (liste mis à jour au fur à mesure des sorties) :
Le film OUTLAND ou « le Space Mining sera-t-il un nouveau Far West ? »
Le film DISTRICT 9 ou « une science-fiction quasi documentaire et sociale »
Le film THE CREATOR ou « une géopolitique de l’intelligence artificielle »
Le film EX MACHINA ou « les relations humain-machine jusqu’à l’intime »

Pour écouter Échos du futur, c’est très simple. Il suffit de vous abonner sur la plateforme de votre choix : Apple Podcast, Spotify, Deezer, Podcast Addict ou encore YouTube. Vous pouvez aussi écouter Échos du futur sur votre assistant vocal et retrouver les analyses sur le site www.futurhebdo.fr. 

Odyssée interstellaire | Cité des sciences et de l’industrie | Consulting et contenus

Après de nombreux mois de travail et de maturation… la conférence scénarisée « Odyssée interstellaire » s’est déroulée le 16 décembre, à la Cité des sciences et de l’industrie.

Avec Jacques Arnould (CNES), Lucie Poulet, PhD et Roland Lehoucq (CEA), nous avons emmené, Florence Porcel et moi, plus de 200 personnes dans un voyage de 4,37 année-lumière sur 170 ans ! Pas mal, non ? Et tout cela en 2 heures, une douzaine de questions interactives et un plongée inoubliable de l’espace vers la planète Toliman d.

Un bel exemple de vulgarisation rendu possible par la bienveillance de nos trois experts qui se sont prêtés au jeu auquel nous avons invité notre public.

Merci aux équipes de la Cité d’avoir offert au Comptoir Prospectiviste l’opportunité d’écrire — sous la tutelle bien veillante de nos experts sus cités — une expérience devenue immersive grâce à l’implication des équipes du planétarium qui a produit les visuels et les animations dont la plongée vers notre destination spéculative !


EDITO : L’humanité a toujours tourné les yeux vers les étoiles. Dès l’Antiquité, Lucien de Samosate va jusqu’à imaginer des États sur la Lune, idée reprise par Cyrano de Bergerac au 17e siècle. Dans ces récits, le merveilleux permet tout. 

En 1610, Galilée tourne sa lunette astronomique vers Jupiter et observe quatre lunes en orbite autour de la géante. C’est la confirmation par l’observation de la révolution copernicienne qui, moins d’un siècle plus tôt, avait retiré à la Terre sa place centrale dans l’Univers. Dans la foulée, Giordano Bruno, théologien et philosophe, avait envisagé l’infini de l’espace, peuplé d’autant d’étoiles et de planètes. Cette audace lui avait valu d’être brûlé vif par l’Inquisition en 1600. 

De leur côté, les récits imaginaires deviennent « science-fiction » avec la Révolution industrielle : les principes magiques sont remplacés par ceux des sciences et techniques. Le premier récit interplanétaire De la Terre à la Lune est écrit par Jules Verne en 1858. Puis H. G. Wells imagine La guerre des mondes qui, en 1898, décrit l’invasion de la Terre par des forces martiennes. Plus tard, le cinéma s’empare lui aussi du sujet spatial avec La planète interdite (1956) parmi les premiers succès de la SF au box-office. Depuis, la liste des œuvres ne cesse de s’allonger et un constat s’impose : si l’imagination est un moteur de la science-fiction, les sciences en sont le carburant ; elles renouvellent l’imaginaire des auteurs avec leurs incessantes découvertes. 

Ainsi, avec la confirmation de la première exoplanète par Michel Mayor et Didier Queloz en 1995, on sait désormais qu’il existe bien une infinité de mondes : notre galaxie pourrait être riche d’au moins 100 milliards de planètes. Mais si, comme dans la SF, l’humanité veut partir à leur découverte, il va falloir apprendre à maîtriser les espaces interstellaires. Et ça n’est pas une mince affaire, d’autant plus que l’esprit humain est incapable de prendre la réelle mesure des espaces qui séparent la Terre des étoiles qui l’entourent ! 

Pour contourner la difficulté du voyage interstellaire, la série Star Trek, en 1966, « invente » la distorsion de l’espace-temps : celle-ci permet de parcourir de très grandes distances en très peu de temps, procédé bien pratique pour une série de télévision… et tellement génial qu’on peut se demander si la série n’aurait pas inspiré Miguel Alcubierre, physicien, qui, en 1994, théorise un procédé permettant de se déplacer plus vite que la vitesse de la lumière. 

Si la théorie est éventuellement là, il y a encore un immense chemin à parcourir avant d’envisager le début de la moindre expérimentation. Néanmoins, cet exemple, comme d’autres, a le mérite de montrer l’existence d’une fertilisation croisée entre sciences et science-fiction. Jusqu’où cette démarche peut-elle emmener l’humanité ? L’avenir nous le dira. D’ici là, bon voyage interstellaire !

Space’ibles Days 23 : clôture de l’Acte 3 de Space’ibles | Consulting

Intervention de Jean-Jacques Dordain, parrain de Space’ibles et ancien DG de l’ESA, l’Agence spatiale européenne.

Les Space’ibles Days 2023 se ont déroulés les 27 et 28 novembre 2023 au siège du Cnes, salle Espace. Cette convention, animée cette année par Sébastien Lombard, Cnes, rassemble les membres de cet Observatoire de prospective spatiale du Cnes, ainsi que les agences de prospective qui pilotent les divers ateliers.

Cette convention a aussi été l’occasion de présenter les analyses prospectives de la science-fiction que le Comptoir réalise pour l’observatoire (cette année : Apprendre, si par bonheur (roman), Red Planet et Space Sweepers) ainsi que les thèmes de l’Acte 4 de Space’ibles. On garde encore un peu la surprise : les thèmes seront dévoilé à la fin du premier trimestre 2024.

Le Comptoir à restitué l’atelier dont il avait la charge : « Infrastructures spatiales ». Cet atelier a été sous le co-pilotage de Christophe Bonnal, Cnes, Philippe Coué, Dassault Aviation. Les autres ateliers ont traité de spatioports (Gerpa), de données (Futuribles) et de tourisme (Mycellium) spatiaux.

Pour suivre l’actualité de Space’ibles, rendez-vous sur le site de l’observatoire : https://spaceibles.cnes.fr/fr. Vous y trouverez l’ensemble des rapports d’étude des actes précédents, une revue de presse prospective (spaceibles.cnes.fr/fr/revue-de-presse-spaceibles) ainsi que les analyses prospective de la SF (spaceibles.cnes.fr/fr/spaceibles/analyse-films-danticipation et spaceibles.cnes.fr/fr/spaceibles/analyse-livres-danticipation). Ces analyses font partie d’une collection accessibles sur Futurhebdo.fr et Sciencefictiologie.fr.

FuturHebdo #07 « Industrie zéro carbone en 2050 : un horizon atteignable ? » | IHEST | Consulting et Publication

Voici le nouveau numéro de Futurhebdo, le magazine de nos futurs immédiats. Il a été conçu en collaboration avec l’Institut des hautes études pour la science et la technologie (IHEST), à la suite de l’université territoriale : « Industrie zéro carbone en 2050 : un horizon atteignable pour la Métropole Rouen – Normandie ? », événement lui aussi conçu par l’IHEST dans lequel le Comptoir Prospectiviste assurait la partie prospective.

Les 1er et 2 décembre 2022, cette université a rassemblé près de 80 acteurs du territoire de Rouen, industriels, associatifs, agents territoriaux et élus, dont messieurs Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen et président de la Métropole Rouen-Normandie, et Abdelkrim Marchani, son vice-président à la Métropole. Ils ont pu entendre Pierre Musso, philosophe, François Bost, économiste, Catherine Guermon, EcoAct et Pierre Giorgini, prospectiviste.

Ils ont également reçu les témoignages de cinq autres territoires engagés dans cette démarche de décarbonation : la Vallée de la chimie, Lyon, Dunkerque et son projet TIGA, la région Occitanie, Nantes – Saint-Nazaire et leurs « Énergies nouvelles » et Hambourg, Allemagne. Ils sont aussi participé à trois ateliers dont utilisant la démarche prospective.

Ce document s’appuie sur les prises de paroles des uns et des autres, hommes et femmes de conviction qui partagent leurs visions des enjeux qui se présentent à la France et à ses territoires sur le long chemin qui doit mener à la nécessaire décarbonation de nos activités industrielles.

Bonne lecture !


Vous trouverez ce numéro 7, et les numéros précédents de FuturHebdo,
dans la boutique du Comptoir Prospectiviste : https://prospectiviste.fr/boutique/

À consulter aussi sur le site de l’IHEST :
https://www.ihest.fr/futurhebdo-x-ihest-industrie-zero-carbone-en-2050-un-horizon-atteignable/

 

Deux ou trois choses que “Ex Machina”, parlant de demain, nous dit sur aujourd’hui | inCyber News | Publication

“Ex Machina” : un film qui explore les relations (intimes) humain-machine… Et bien plus encore

L’intrigue du film est construite via trois protagonistes : Caleb, programmeur informatique, invité à rencontrer son patron dans une propriété perdue en montagne. Nathan, créateur du plus puissant moteur de recherche au monde (patron de Caleb et génie de l’informatique) et Ava, robot doté d’une intelligence artificielle particulièrement avancée et d’apparence féminine, que l’on nomme “gynoïde” dans le jargon de la robotique. Ada est la dernière itération de l’intelligence artificielle que Nathan à créée. Il souhaite l’évaluer. D’où la présence de Caleb.

Très rapidement, il s’avère que le trio se trouve impliqué dans bien autre chose qu’une simple évaluation des capacités d’une IA, sachant que Ava est bien identifiée en qualité d’intelligence artificielle. L’enjeu du test auquel Caleb est obligé de se prêter n’est plus de savoir si Ava est capable de soutenir une conversation humaine – ce qui relèverait de capacités essentiellement algorithmiques – mais de savoir si elle arrive à convaincre son interlocuteur humain qu’elle est dotée d’une conscience malgré son apparence robotique. Plus encore, elle doit convaincre qu’elle est une personne. Ce qui signifie, par conséquent, que la gynoïde a conscience d’elle-même.

Pour notre plus grand plaisir de spectateur, le déroulement de l’intrigue du film va bien au-delà de cette interrogation légitime — la nature d’Ava — pour aborder d’autres thèmes : l’empathie de l’humain à l’égard de la machine, la séduction et le possible sentiment amoureux entre être biologique et être artificiel. Ne voit-on pas Ava se revêtir d’une robe pour plaire à Caleb qui passe du statut de testeur à celui de visiteur ?

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« La dématérialisation du travail : Penser plus loin » | Management Magazine | Publication

Pour le numéro de novembre-décembre 2023 du Management Magazine, Marie Peronnau à interviewer Olivier Parent sur l’avenir du travail et les questions que pourrait lever le télé-travail s’il venait à se généraliser et surtout durer dans le temps…

Premier entretien d’une série qu’on souhaite longue avec le Management Magazine sur ce que la prospective peut apporter au domaine du management… un très bon exemple de ce que la prospective peut apporter aux domaines professionnels en général, que l’on parle d’univers technologiques ou plus relationnels, sociologiques.

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Deux ou trois choses que “The Creator”, parlant de demain, nous dit sur aujourd’hui | inCyber News | Publication

Ce film de science-fiction, sorti à l’automne 2023, a été conçu avant le raz-de-marée « cru 2022 » des algorithmes génératifs : ChatGPT du côté des agents conversationnels et les Dall-E pour ce qui concerne la génération d’images. Néanmoins, ce film permet bien une réflexion sur le thème de l’IA et sur d’autres aspects.

Tout tourne autour d’une guerre entre Occident, représenté par les seuls États-Unis, et l’Asie. La raison de ce conflit meurtrier ? Une différence radicale de perception à l’égard des intelligences artificielles. Voilà en substance le pitch du film.

Sans risque de conflit majeur, cette différence existe aujourd’hui. Du côté occidental, le robot est souvent considéré comme un danger, par le truchement de sa littérature et de ses films de science-fiction. Il suffit d’évoquer, à ce titre, des sagas telles que Terminator ou Matrix. Le cycle de romans Dune, de Frank Herbert, intègre aussi la suspicion à l’égard de l’intelligence artificielle. Elle est exprimée dans un événement antérieur à l’action principale, le Jihad Butlérien, de Brian Herbert et Kevin J. Anderson, qui interdit la fabrication de « machines pensantes ».

On peut rapprocher cette appréhension occidentale à l’égard de l’IA d’un principe fondateur de la philosophie occidentale : l’altérité où le « Je » est différent de « toi », de « nous ». Les religions monothéistes se sont construites sur ce principe où le « Je suis celui qui est », qu’adresse Yahvé à Moïse, est à rapprocher du Cogito ergo sum de Descartes : là, Yahvé dit à Moïse qu’il est un et autre (alter en latin) que son futur prophète.

Plus tard, la Grèce antique apportera sa pierre à l’édifice de la construction d’une philosophie qui revendique l’unicité de l’être et sa différence à l’égard de l’autre. L’allégorie de la caverne de Platon en est un bon exemple : il faut être un et unique pour percevoir l’intérêt de l’expérience de pensée qui interroge notre expérience du réel… La suite sur inCyber.org

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« Infrastructures spatiales », chapitre 3 de Space’ibles, l’Observatoire de prospective spatiale du Cnes | Consulting

Après 18 mois de travail en atelier, réunissant une douzaine de participants issus des milieux académiques et universitaires et sous la tutelle bienveillante de Christophe Bonnal, Cnes, et Philippe Coué, Dassault Aviation, le Comptoir a remis le rapport d’étude du « Chapitre 3 de Space’ibles, après « Enjeux éthiques de l’Espace », avec Jacques Arnould, et « Vivre au quotidien dans l’Espace », avec François Spiero.

Cet atelier s’est attaché à identifié les enjeux pour l’avenir des activités humaines dans l’Espace : en cercles concentriques, on a parlé de débris spatiaux, d’orbites terrestres, d’installations lunaires… le tout pouvant ouvrir à d’autres destination encore plus lointaines !

Le rapport d’étude sera présenté fin novembre lors de Space’ibles Days 2023 qui se dérouleront au siège du Cnes, à Paris. Comme tous les ans, les 200 membres de l’Observatoire de prospective spatiale du Cnes se réuniront pour échanger et évoquer l’avenir des activités spatiales, du sol terrestre… jusqu’à de nouveaux horizons.

A cette occasion, le Comptoir Prospectiviste présentera aussi ses habituelles analyses de la science-fiction : il s’agit des films Space Sweepers (Netflix) et Red Planet (bientôt en ligne sur Sciencefictiologie.fr). A cela s’ajoute une nouveauté : l’analyse d’un roman : Apprendre, si par bonheur de Becky Chambers