PUBLICATION : CHRISTIAN GATARD DANS INFLUENCIA

Aujourd’hui : Jacques Arnould, Expert éthique au CNES
Jacques Arnould (CNES) : Nous sommes au centre national d’études spatial, du moins au siège du CNES à Paris, aux halles. Donc comme son nom l’indique, c’est l’agence spatiale française, qui est chargée à la fois d’élaborer des programmes spatiaux français, de les proposer au gouvernement, et puis, ensuite, de les mettre en œuvre avec nos différents partenaires, qu’ils soient scientifiques, industriels, voir économiques… Tout ca dans un cadre dont nous sommes aussi le garant ; un cadre juridique particulier, qui est d’autant plus important que, justement, lorsqu’apparaissent de nouvelles activités spatiales, il s’agit de voir comment elles s’intègrent dans ce cadre dont nous sommes aussi responsables, à l’égard du gouvernement et de la société française.
Un article collectif du Comptoir Prospectiviste, avec les idées de Christian Gatard (et surtout sa plume…), de Jean-Jacques Vicensini et d’Olivier Parent, pour INfluencia. A lire aussi sur www.futurhebdo.fr
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Olivier Parent interviewé par “Acteurs de l’Économie” :
… Le robot Nao doté d’une mémoire autobiographique était capable d’accumuler puis de transférer ses connaissances acquises d’un humain à un autre humain. L’interaction entre le robot et l’homme est en marche. « Ces systèmes-experts, extrêmement spécialisés, commencent déjà à donner quelques résultats. Nous pourrions imaginer que les chercheurs du futur utiliseront des systèmes déjà vieux de plusieurs générations et intégrer une forme de connaissance. Un système génétique informatique dont le chercheur humain d’origine serait à la fois le père et la mère », avance le prospectiviste. Dans le futur, « les chercheurs devront aussi faire avec la complexité de l’outil de recherche lui-même », poursuit Olivier Parent. « Paradoxalement, le microscope sera toujours l’outil privilégié du chercheur, notamment en biologie, pour visualiser un objet. Mais entre le premier modèle et les modèles actuels, nous attendons un niveau inégalé de microscopie électronique. Et les prochains s’annoncent encore plus précis. C’est vraiment l’explosion de l’imagerie cellulaire », confirme Thierry Gaude…
(…) La réalité virtuelle trouble la frontière entre jeu et réalité. Or si le virtuel et le réel se confondent, si on estime que le passage à l’acte devient ainsi autorisé précisément parce qu’il est de l’ordre du virtuel (et donc hors de la loi des hommes) qu’est-ce qui empêche d’aller voir à quoi ça ressemble ? C’est le dark side of curiosity (…) nous dit Christian, interviewé pour le magazine SILEX ID #7
Un interview donné à Acteurs de l’Economie, extension de La Tribune, à Lyon, sur l’avenir de la recherche scientifique à horizon 2050.
Le magazine est en kiosque, pas que pour les lyonnais, j’espère !
Sommaire ici avec l’annonce de l’enquete l’etat de la recherche à horizon 2050 :
http://acteursdeleconomie.latribune.fr/evenements/2017-06-30/en-kiosques-acteurs-de-l-economie-la-tribune-n-136-et-son-supplement-741314.html
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(…)
Dans ce monde de mutations, comme le qualifie Christian Gatard, conseiller en prospective mais aussi écrivain et essayiste, certains cherchent quand même à se bricoler une vie, se réinventer un futur fiable. « Ce qui peut les y aider est la relecture des textes anciens. Les grands archétypes vont leur permettre de mieux comprendre où ils vont. Et le vin dans ce drôle d’ univers qui se dessine a son rôle à jouer. Il faut alors se replonger dans sa symbolique culturelle. Si le vin est si important, c’est parce qu’il est le révélateur des secrets de la nature. Il fut le vin des initiés, celui qui procure une ivresse mystique. La grande scène fondatrice du vin est la Cène. Il existe d’ailleurs toute une série de Cène contemporaines, revisitées par de multiples artistes, parfois avec beaucoup de provocation. Mais peu importe. Ceci montre qu’autour de la symbolique du vin, il y a la volonté de rétablir la paix. Après le déluge, que fait Noé ? il plante une vigne. Dans la mythologie égyptienne, Hathor devient la déesse de l’amour après que Thot lui ait apporté la lumière à travers une coupe de vin. Le vin est donc, ces exemples le prouvent, au cœur d’une symbolique de réconciliation ».
Dans ce monde de mutations, est élevée également au rang de valeur, la transparence. Certes, elle peut être positive, pour lutter par exemple, contre les contrefaçons. « Mais elle ne peut être la clef de tout », souligne Christian Gatard. « A trop vouloir montrer, le contrôle n’est pas loin et à tout vouloir montrer, on finit par ne plus rien voir ». Et là encore, le vin pourrait jouer les trouble-fête dans un monde qui se voudrait le meilleur d’entre tous. « Fort de l’imaginaire qu’il véhicule, celui-ci a une formidable capacité d’être un produit animé, éveillé, d’alerte. Et surtout, il est incertain. Et c’est dans cette incertitude que les hommes vont redécouvrir le frisson du vivant, se replonger dans leurs mythes fondateurs, assister aux retrouvailles de l’alchimie et de la matière, en revenir à un vin spectacle où le côté spectaculaire s’exprime dans cette relation entre le cépage et la nature. Ce qui pourrait amener les hommes à se révolter contre cette tyrannie de la transparence. Le vin devant être avant tout une expérience hédonique. Nous devrions revenir à une nouvelle façon de boire et de manger, en privilégiant le « whaouhhh effect », c’est à dire se besoin de ressentir les choses, de les palper avec le plus d’intensité possible. Sans doute faut-il s’attendre dans les vingt ans qui viennent, à une recherche de plus en plus poussée du plaisir et de la jouissance avec la volonté d’aller au bout de ses sensations » (…)