FuturHebdo

PUBLICATIONS | DES AUTEURS, DES INVITÉS, DES ÉPISODES ET DES COLLECTIONS… | FUTURHEBDO

Après Christian Gatard, un des prospectivistes du Comptoir, et Luc Dellisse, auteur et essayiste franco-belge — deux auteurs “feuilletonnants” — FuturHebdo accueille un nouvel invité : Les Mardis du Luxembourg, le think tank subversif mais qui ne mord pas, initié par François Laurent, président de l’ADETEM.

Après la notion de rupture et celle de l’intimité à l’heure de l’hyper connexion, la douzaine de professionnels qui composent ce think tank publieront régulièrement leurs textes issus de leur dernières réflexions autour de la notion d’autorité et de toutes ses variantes modernes (fake news, block chain…).

Premier texte de la collection Les Mardis du Luxembourg : L’autorité sans visage d’Alexandre Rispal

Rendez-vous sur FuturHebdo :
– Christian Gatard : Mythanalyse
– Luc Dellisse : Seuil du futur
Les Mardis du Luxembourg

Bonne lecture !

PUBLICATION | AU-DELA DE LA TERRE | JEAN-JACQUES DORDAIN | SPACE’IBLES


Jean-Jacques Dordain, ancien directeur général de l’Agence Spatial Européenne (2003-2015) et parrain de Space’ibles.

La relation entre la Terre et l’espace est la clé de la vie de l’humanité sur Terre, l’espace ayant ensemencé le vivant sur Terre et ayant fourni l’énergie nécessaire au développement des générations successives des êtres vivants jusqu’à permettre aux humains de collecter, de stocker et d’utiliser des quantités d’information qui feront la différence. C’est alors que l’homme a su retourner la situation en sa faveur, en apprenant à utiliser l’espace pour vivre et se déplacer sur la Terre, bien avant d’être capable d’y aller. Aujourd’hui, 60 ans après le Spoutnik, l’objectif d’un “espace pour la Terre” est le moteur de tous les acteurs spatiaux, à commencer par le CNES, qui délivrent aux hommes de plus en plus de données, de plus en plus de connaissances et de plus en plus de services fournis grâce à l’espace.

Ce que l’espace n’a pas encore réussi à faire, c’est de changer le comportement de l’homme qui continue à vivre comme si la Terre était infinie et le temps fini, contrairement à la réalité contre laquelle l’homme finira par buter.

Comment réconcilier le comportement de l’homme avec cette relation entre la Terre et l’espace, vitale pour qu’il puisse continuer à vivre sur Terre pendant un temps infini à l’échelle de la vie d’un homme (1000 siècles pour Roger Bonnet)? Il faudra pour cela briser la frontière qui a été construite entre la Terre et l’espace, par nos ancêtres d’abord qui avaient fait de l’espace le royaume des dieux par rapport à la Terre , le royaume des hommes, distinction perpétuée par les acteurs spatiaux qui ont fait du secteur spatial un village sur la Terre, habité par ceux capables de maîtriser le feu (“rocket scientist”) et de conquérir l’inconnu. Certes, j’en viens, mais cet “espace réservé” est un frein à faire de l’espace la dimension capable de briser la finitude de la Terre. En abolissant cette frontière entre le « secteur Terre » et le « secteur espace », nous serons enfin capables de passer de « l’espace pour la Terre » à « l’espace et la Terre pour les hommes ».

Deux exemples permettent d’illustrer le poids de cette frontière et le bénéfice qu’il y aurait à la supprimer : les télécommunications et l’exploitation des ressources naturelles, le poids du passé pour le premier et le poids du futur pour la seconde…

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Les articles conçus pour les Space’ibles Days :


Lien vers le numéro spécial « Space’ibles Days 2018 » de Futurhebdo
Lien vers le numéro spécial « Space’ibles Days 2017 » de FuturHebdo

PUBLICATION | ARTICLE ISSU DE L’ATELIER “GOUVERNANCE, DÉRIS ET ENJEUX JURIDIQUES” | SPACE’IBLES

Space’ibles, l’Observatoire de Prospective Spatiale, initiative du CNES vient de finir sa deuxième année de travail. Cette année, les participants à Space’ibles ont travaillé autour de cinq thèmes : “Jusqu’où l’homme est-il prêt à aller pour conquérir l’Espace ?”, “Gouvernance, débris & enjeux juridiques”, “Métropoles, Espace & Souveraineté”, “Produire dans l’Espace” et “Vivre au quotidien dans l’Espace”.
Cette année de travail s’est finie, en convention, les 7 et 8 novembre 2018, à Strasbourg. Cet article et 4 autres rendent compte des travaux des ateliers pour l’année écoulée. Ils ne sont pas des prises de position définitives mais des appels au dialogue sur lesquels construire les prochaines réflexions.


Il se pourrait que, 63 ans après une première tentative, l’Europe relance une commission constituante. Entre temps, le monde a bien changé. Il s’est étendu au-delà de la géosphère. Et, la finitude de la planète Terre est effacée par l’infinité des ressources qu’offrent l’Espace. Alors, l’Europe serait bien inspirée de lever les yeux vers le ciel pour enrichir les travaux constitutionnels qui vont l’occuper pendant les années qui viennent.

En effet, au dessus de l’Europe se trouve toute la variété des activités humaines outre-terrestres : industrie orbitale, manufactures martiennes, exploitation minière de la ceinture d’astéroïdes, robotique, sidérurgie et chimie en microgravité… la liste des activités humaines hors de la géosphère ne cesse de s’allonger. Cette effervescence d’activités met surtout en lumière l’incapacité de l’humanité à développer des activités dans un cadre légal homogène. Il ne serait guère réducteur de parler des trois voies contemporaines du développement réglementaire de l’économie spatiale. Il y a tout d’abord le
canal légal historique. Il s’appuie sur les traités qui se sont succédés de 1963 à 1984. Ces derniers tentaient de poser les fondements d’un droit spatial tourné vers un développement durable des activités humaines au-delà de la zone terrestre. Mais cette première voie du développement du droit spatial est loin de faire l’unanimité.

Face à l’incapacité de faire évoluer ce droit spatial de base, les opérateurs spatiaux privés — ainsi que certains petits états — et les assureurs de ces mêmes activités se sont accordés implicitement sur un bouquet de bons comportements afin de soutenir le développement des activités commerciales outre-terrestres. Cette “politique” pourrait se résumer ainsi : bien construire et bien référencer chaque pièce du puzzle spatial afin de réduire au maximum les risques d’éparpillement des débris et assurer une gestion concertée des orbites terrestres. Le bon vieux système du “bonus-malus” des assureurs a fait des émules. Une des vertues de cette autorégulation volontaire a par exemple permis, à proximité de la Terre, de réduire le suréquipement des installations qui devait leur assurer leur capacité d’évitement. Mais cette deuxième voie d’un droit spatial ne semble pas non plus devenir majoritaire.



PUBLICATION | ARTICLE ISSU DE L’ATELIER “JUSQU’OÙ L’HOMME EST-IL PRET À ALLER POUR CONQUERIR L’ESPACE ?” | SPACE’IBLES

 

Space’ibles, l’Observatoire de Prospective Spatiale, initiative du CNES vient de finir sa deuxième année de travail. Cette année, les participants à Space’ibles ont travaillé autour de cinq thèmes : “Jusqu’où l’homme est-il prêt à aller pour conquérir l’Espace ?”, “Gouvernance, débris & enjeux juridiques”, “Métropoles, Espace & Souveraineté”, “Produire dans l’Espace” et “Vivre au quotidien dans l’Espace”. Cette année de travail s’est finie, en convention, les 7 et 8 novembre 2018, à Strasbourg. Cet article et 4 autres rendent compte des travaux des ateliers pour l’année écoulée. Ils ne sont pas des prises de position définitives mais des appels au dialogue sur lesquels construire les prochaines réflexions.


13/11/2038 : Jusqu’où l’homme est-il prêt à aller pour conquérir l’Espace ? par Daniel Kaplan

Les traités internationaux ont beau dire le contraire, les premiers à établir une colonie sur Mars en tireront des bénéfices très supérieurs à ceux qui suivront : ils choisiront les meilleurs sites, ils apprendront plus vite, ils disposeront d’un monopole au moins temporaire sur leurs découvertes… et, plus important encore, d’un monopole symbolique sur la « Nouvelle Frontière de l’Humanité ».
Pour s’assurer cette avance, en 2025, une alliance se noue entre plusieurs émirats pétroliers et certains des entrepreneurs les plus symboliques de la Silicon Valley, attirés par un environnement plus innovation-friendly – entendre, protégé de la curiosité des médias et de l’opinion. L’idée : investir massivement pour envoyer très vite des humains sur Mars, voire au-delà, malgré… ou à cause du risque pour les humains. Comment y parvenir ? En présentant le projet comme une quête spirituelle et les pionniers comme des héros auxquels l’Humanité devra son évolution, voire sa survie.
Le premier appel à candidatures, en 2026, attire des dizaines de milliers de réponses. Les 2000 candidats et candidates retenus présentent un profil bien différent de celui des astronautes habituels : beaucoup sont techniciens, mécaniciens, infirmiers…


Les articles conçus pour les Space’ibles Days :


Lien vers le numéro spécial « Space’ibles Days 2018 » de Futurhebdo
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LES ENTRETIENS DE FUTURHEBDO #03 : RIEL MILLER, RESPONSABLES DES LABORATOIRES DE CONNAISSANCE EN LITTERATIE DU FUTUR -— UNESCO

Toujours dans le renouvellement de l’exploration du présent, à la lumière d’avenirs multiples, FuturHebdo propose une série d’interviews de personnalités qui, chacune dans leur domaine, sont à la jonction de la société du savoir, de la recherche, et du grand public. Chacune de ses personnalités nous propose sa vision de la place des sciences dans nos sociétés modernes, de la vulgarisation, de la prospective, cette interrogation du présent par le futur…

Tous les interviews seront construits selon la même structure afin de permettre une lecture comparée de ces interviews, entre eux, d’en faire une lecture synoptique.
Aujourd’hui : Riel Miller, Responsable des Laboratoires de Connaissances en Littératie du Futur — UNESCO



Olivier Parent (FuturHebdo) : Bonjour, Pouvez vous nous dire où nous sommes et vous présenter en quelques mots ? Quelles sont vos activités dans les domaines des sciences, de la recherche, de l’éducation ?


Riel Miller (UNESCO) : Moi, je m’occupe principalement de fabriquer des processus pour réflechir, pour imaginer l’avenir dans les domaines des sciences, des technologies… mais également dans tout autres domaines tels que le social, la gouvernance… Moi, je suis quelqu’un qui travaille principalement dans le “comment faire, comment penser le futur”. On est à l’UNESCO, au siège de UNESCO. Moi je travaille dans le secteur qui s’appelle sciences humaines et sociales, qui est une des 5 unités — éducation, science, culture et informations — qui sont les 5 secteurs de UNESCO.


OP : A votre sens la relation entre le savoir érudit scientifique et le savoir populaire est elle en train d’évoluer ?

RM : Absolument, je pense qu’on est principalement à un moment dans l‘histoire humaine où notre rapport aux connaissances et au savoir est en train de changer. Côté production et création, et côté utilisation et demandes. Ça veut dire qu’on est en train d’assister à une refondation de notre rapport avec la réalité qui passe à travers nos réflexions et nos connaissances. On est une espèce qui a ce filtre, que sont nos idées, et qui structure notre façon d’être et tout ça pour des raisons scientifiques mais aussi pour des raisons liées à notre capacité d’emmener nos outils, qui sont en symbiose avec les humains depuis toujours, vers une autre plaine d’opportunités…

LES ENTRETIENS DE FUTURHEBDO #02 : GILLES BABINET

Toujours dans le renouvellement de l’exploration du présent, à la lumière d’avenirs multiples, FuturHebdo propose une série d’interviews de personnalités qui, chacune dans leur domaine, sont à la jonction de la société du savoir, de la recherche, et du grand public. Chacune de ses personnalités nous propose sa vision de la place des sciences dans nos sociétés modernes, de la vulgarisation, de la prospective, cette interrogation du présent par le futur…

Tous les interviews seront construits selon la même structure afin de permettre une lecture comparée de ces interviews, entre eux, d’en faire une lecture synoptique.
Aujoud’hui : Gilles Babinet, Digital Champion de la France auprès de l’UE
Olivier Parent (FuturHebdo) : Bonjour, Pouvez vous nous dire où nous sommes et vous présenter en quelques mots ? Quelles sont vos activités dans les domaines des sciences ?
Gille Babinet : C’est un sujet qui me passionne depuis toujours car c’est au cœur de la révolution… le capital humain, et donc je m’intéresse à la foi à ce que sont les pédagogies pour le jeune âge, l’école primaire en particulier et en même temps à l’enseignement supérieure et les formations professionnelles. Et, d’une façon plus générale : comment est ce qu’on apprend à innover, comment on apprend travailler dans des logiques de rupture car c’est passionnant. 
Donc dans ce cadre, j’ai plusieurs activités : je suis au conseil d’administration d’une start up qui fait des mooks. Je suis très impliqué dans l’institut Montaigne. On vient de publier un rapport sur l’enseignement supérieur et numérique, et puis c’est un sujet que j’aborde dans mes livres et conférences.

LES ENTRETIENS DE FUTURHEBDO #01 : JACQUES ARNOULD, EXPERT ETHIQUE DU CNES

Toujours dans le renouvellement de l’exploration du présent, à la lumière d’avenirs multiples, FuturHebdo propose une série d’interviews de personnalités qui, chacune dans leur domaine, sont à la jonction de la société du savoir, de la recherche, et du grand public. Chacune de ses personnalités nous propose sa vision de la place des sciences dans nos sociétés modernes, de la vulgarisation, de la prospective, cette interrogation du présent par le futur…
Tous les interviews seront construits selon la même structure afin de permettre une lecture comparée de ces interviews, entre eux, d’en faire une lecture synoptique.

Aujourd’hui : Jacques Arnould, Expert éthique au CNES

Olivier Parent (FuturHebdo) : Bonjour, pouvez-vous nous dire en quelques mots quelles sont vos activités dans le domaine des sciences, de la recherche ?

Jacques Arnould (CNES) : Nous sommes au centre national d’études spatial, du moins au siège du CNES à Paris, aux halles. Donc comme son nom l’indique, c’est l’agence spatiale française, qui est chargée à la fois d’élaborer des programmes spatiaux français, de les proposer au gouvernement, et puis, ensuite, de les mettre en œuvre avec nos différents partenaires, qu’ils soient scientifiques, industriels, voir économiques… Tout ca dans un cadre dont nous sommes aussi le garant ; un cadre juridique particulier, qui est d’autant plus important que, justement, lorsqu’apparaissent de nouvelles activités spatiales, il s’agit de voir comment elles s’intègrent dans ce cadre dont nous sommes aussi responsables, à l’égard du gouvernement et de la société française.

Au sein de cette structure, j’ai la chance d’occuper à un poste plutôt original : depuis une quinzaines d’années, la direction du CNES a créé un poste de chargé de mission sur les questions éthiques. 
Il y a 15 ans, l’éthique en France, on connaissait déjà puisque, auparavant, avait été créé un comité national d’éthique. Mais celui-ci était dédié, et l’est toujours, aux sciences de la vie, donc à ce qui nous concerne tous, le plus directement possible : la biologie et la médecine…
L’éthique commençait aussi être à connue au sein d’applications professionnelles : le journalisme, l’économie, l’ingénieur, les techniques de l’ingénieur… Le spatial, je ne dis pas qu’il échappait à l’éthique, mais n’était pas le premier sujet auquel on pensait. Sauf pour les gens du spatial qui se sont dit, au début des années 2000 : “Mais, pourquoi l’éthique ne nous concernerait-elle pas nous aussi ?” Mais dans quels termes ? Et toute ma mission, depuis 15 ans, a été, est toujours de se dire, c’est quoi au fond l’éthique ?

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FUTURHEBDO : LES AUTEURS

Un petit coup de projecteur sur les auteurs qui font vivre FuturHebdo et qui animent l’actualité de notre futur.




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