CONTENUS DÉDIÉS

INTERVIEW | LES MOTS DE L’INFO : AMAZON ET LA GRANDE DISTRIBUTION | FRANCE INFO

Olivier Parent a participé à l’émission de France Info « Les mots de l’info » avec Yves Pujet de LSA. L’émission animée par Philippe Duport sera diffusée durant les vacances de Noël. Le thème en était : « Amazon et grandes surfaces, quelle cohabitation ? ». En vue de cette participation, le Comptoir Prospectiviste avait rassemblé quelques idées qui sont loin d’avoir toutes trouvé leur place dans cette émission de format… très court ! Voici ces idées, ces réflexions, sous la forme d’un article d’analyse plus contemporaine, voire économique, que prospectiviste.



L’émission sera diffusée le mercredi 2 janvier, à 6h33, 14h33, 18h33 et 23h33. Le podcast de l’émission :
Première partie :


Deuxième partie :

Aux États-Unis Amazon représente 43 % du marché du commerce électronique. En France Amazon pointe à la treizième place des enseignes de vente.

Indépendamment de la pression qu’exerce la concurrence du commerce électronique sur le retail, le commerce physique doit réinventer ses métiers avec la seule montée en puissance des outils numériques. Cependant, l’expérience a montré que les enseignes de retail ne sont pas les mieux placées pour venir attaquer les enseignes de commerce électronique dans leur espace de prédilection, les espaces cyber. Ainsi, il n’est pas inhabituel de constater qu’un gain de 1 % des ventes sur le site de commerce électronique d’une enseigne historiquement physique représente jusqu’à un demi point de baisse de chiffre d’affaire dans les magasins physiques.

Dans une analyse plus stratégique, avec la montée en puissance du commerce électronique, on constate que l’essence du commerce est passée du traditionnel savoir-faire à la maîtrise d’un stock pour finir par la constitution et la maîtrise d’un réseau de clientèle… Ainsi, aujourd’hui, chacun s’attache à développer ce « cheptel » au moyen de nouvelles expériences dans la relation client… A moins que l’enseigne qui maîtrise ce réseau de contacts ne s’engage vers une diversification de son offre historique comme le font aujourd’hui les banques qui vendent aussi bien des produits bancaires que des assurances ou de la téléphonie… Tout cela au risque de perdre tout ou partie de son identité !
Parallèlement aux crises existentielles des professionnels du retail qui ne savent pas comment se réformer grâce/à cause aux outils numériques, Amazon a passé le plus clair de son temps, au cours des années qui viennent de s’écouler, à se constituer son réseau de clients. Pour mémoire, Amazon ne serait bénéficiaire que depuis quelques années (en 2014, l’entreprise était encore déficitaire de 240 millions de dollars pour un chiffre d’affaire de 89 milliards) alors que la marque s’est lancée dans le e-commerce en 1994. Aujourd’hui, Amazon a atteint une telle taille que si la marque se laissait tenter par le commerce en surface réelle, en faisant l’acquisition d’une enseigne comme Carrefour ou Walmart, une telle opération ne diluerait son actionnariat que de 8 ou 10 %. Autant dire qu’il n’y a aucun risque de perte d’identité financière.

Dans cette course à la rentabilité, on peut aussi garder en tête que ces mêmes géants du e-commerce cherchent évidemment à se débarrasser de tous les facteurs d’imprécisions dans leurs modèles économiques, et principalement du moins maîtrisable de ces facteurs : l’être humain. Dans les entrepôts, ils travaillent à remplacer l’être humain par des machines : il suffit de voir les reportages qui montrent les cadences infernales que doivent suivre les opérateurs humains (peakers), menées à train d’enfer par les ordres vocaux provenant d’un ordinateur qui gère les commandes… Ces mêmes entreprises de commerce électronique travaillent à remplacer l’être humain à la livraison : un robot serait tellement plus rapide et plus sûr qu’un livreur humain, ne serait-ce que pour entrer chez le particulier. Le robot ne sera jamais pris de tentation de vol ou d’intrusion de la vie privée du client qui, en son absence, autorise une livraison dans son domicile.

Dernier argument qui va dans le sens de la décision de se débarrasser du facteur humain : les requalifications successives en salariés des indépendants qui travaillent pour des entreprises de commerce électronique, ceci étant constaté dans plusieurs pays du monde. En novembre 2018, en France, la cour a statué que le lien de subordination entre l’auto-entrepreneur et l’entreprise de commerce électronique était évident. Donc : salariat !

Il faut bien comprendre que tout ce qui est constaté dans l’évolution de l’économie débridée par les outils numériques – l’ubérisation – était annoncé, de manière plus ou moins lisible, dans les intentions de l’entreprise qui a donné son nom à cette évolution : Uber. Pour l’entreprise, il a toujours été clair, même si certains ne voulaient pas trop l’entendre, qu’elle n’avait qu’une seule idée en tête, celle de se débarrasser du principal facteur d’aléas de son service de transport : le conducteur humain. Depuis plusieurs années, Uber fait rouler plusieurs dizaines de véhicules autonomes, aux États-Unis, accumulant ainsi des millions de kilomètres afin de faire valider ces machines sans chauffeur par l’administration américaine, en vue de partir à la conquête du reste du monde ! Conquête quelque peu retardée par le premier accident mortel humain provoqué par un véhicule autonome, cet été, aux USA.

Alors, dans ces conditions, que peut faire la grande distribution face au géant Amazon qui peut se contenter d’une marge de rentabilité infime (parce que la marge est assurée entre autre par AWS) ?

La suite : http://www.futurhebdo.fr/retail-versus-e-commerce-choc-des-titans-asymetrique-france-inter/

PUBLICATIONS | DES AUTEURS, DES INVITÉS, DES ÉPISODES ET DES COLLECTIONS… | FUTURHEBDO

Après Christian Gatard, un des prospectivistes du Comptoir, et Luc Dellisse, auteur et essayiste franco-belge — deux auteurs “feuilletonnants” — FuturHebdo accueille un nouvel invité : Les Mardis du Luxembourg, le think tank subversif mais qui ne mord pas, initié par François Laurent, président de l’ADETEM.

Après la notion de rupture et celle de l’intimité à l’heure de l’hyper connexion, la douzaine de professionnels qui composent ce think tank publieront régulièrement leurs textes issus de leur dernières réflexions autour de la notion d’autorité et de toutes ses variantes modernes (fake news, block chain…).

Premier texte de la collection Les Mardis du Luxembourg : L’autorité sans visage d’Alexandre Rispal

Rendez-vous sur FuturHebdo :
– Christian Gatard : Mythanalyse
– Luc Dellisse : Seuil du futur
Les Mardis du Luxembourg

Bonne lecture !

CHRONIQUE | CE QUE LES ROBOTS NOUS DISENT SUR DEMAIN | ECKO MAG

Olivier est un des invités du numéro 8 du magazine Ecko*. consulter en ligne sur le site du magazine (www.ecko-mag.com), à lire en version papier pour les chanceux de Bourgogne et à compulser ou à télécharger en version pdf ici :
https://issuu.com/ecko-magazine/docs/ecko_magazine_n_8.Voir page 74. 

Les chroniques sont à consulter dans les pages INNOVATIONS d’Ecko Magazine.

« Dis-moi ce que tu consommes, je te dirai quel avenir tu te prépares », paroles de prospectiviste…


Musique : Clément Parent

L’Occident entretient une relation complexe, voire conflictuelle, avec le robot autonome, alors même qu’il ne fait pas encore partie de son quotidien.

On annonce le robot destructeur d’emploi, on l’érige en cheval de Troie qui introduirait l’IA au cœur le plus intime de nos foyers ! Les promoteurs des robots tentent déjà bien de lui redorer un blason bien terni en l’annonçant collaboratif… mais rien n’y fait, l’Occident est suspicieux à l’égard des robots ! Dans le même temps, Les japonais et le monde asiatique en général ne semblent pas percevoir les craintes occidentales. Dans le Japon shintoïste, il n’y a pas de distinction entre le vivant et l’inanimé, toute chose étant égale dans la distribution du kami, notion de la présence des forces vitales présentes dans la nature. Ainsi, culturellement, l’inanimé animé a toujours été très bien accepté au Japon : dès le XVIIe siècle, les karakuri, des automates très perfectionnés, étaient à la mode… Ceci explique en partie comment l’Occident pourrait bien être en train de perdre la guerre commerciale de la robotique…

Un critère robotique, objet de fascination en Asie, attise encore plus la suspicion en Europe. C’est l’anthropomorphisme, l’apparence humaine que peut revêtir un robot. Étrange réaction d’autant que cette robotique anthropomorphe est loin d’être la seule option : dans les habitats de demain, on pourrait très bien imaginer une robotique intégrée, invisible des occupants mais qui assurerait le fonctionnement optimum d’un domicile devenu intelligent, au delà des habituels systèmes de gestion de l’éclairage, climatisation et autres sonorisation. Cette robotique intégrée assurerait la gestion des stocks de la cuisine et la confection de repas équilibré pour toute la famille, elle leur procurerait un domicile sain et bien rangé (système de lingerie…), elle garantirait un accès sécurisé à la porte du foyer ainsi que la surveillance de l’ensemble du domicile…

La suite sur Futurhebdo | Ce que les ROBOTS nous disent de demain | Ecko Mag


*ECKO Magazine présente les traditions des beaux savoir-faire en Bourgogne du Sud tout en mettant un accent sur les innovations de notre temps. Ce support presse est tourné vers le digital 2.0 avec une application de reconnaissance d’image qui permet aux lecteurs d’accéder à une lecture enrichie des articles. Cela est très simple d’utilisation, en photographiant une image, une page, un article avec l’application DOOBLINK, les lecteurs obtiendront des informations supplémentaires, sous forme de vidéo, visite virtuelle, e-shop, music, lien URL, doc PDF etc…

PUBLICATION | AU-DELA DE LA TERRE | JEAN-JACQUES DORDAIN | SPACE’IBLES


Jean-Jacques Dordain, ancien directeur général de l’Agence Spatial Européenne (2003-2015) et parrain de Space’ibles.

La relation entre la Terre et l’espace est la clé de la vie de l’humanité sur Terre, l’espace ayant ensemencé le vivant sur Terre et ayant fourni l’énergie nécessaire au développement des générations successives des êtres vivants jusqu’à permettre aux humains de collecter, de stocker et d’utiliser des quantités d’information qui feront la différence. C’est alors que l’homme a su retourner la situation en sa faveur, en apprenant à utiliser l’espace pour vivre et se déplacer sur la Terre, bien avant d’être capable d’y aller. Aujourd’hui, 60 ans après le Spoutnik, l’objectif d’un “espace pour la Terre” est le moteur de tous les acteurs spatiaux, à commencer par le CNES, qui délivrent aux hommes de plus en plus de données, de plus en plus de connaissances et de plus en plus de services fournis grâce à l’espace.

Ce que l’espace n’a pas encore réussi à faire, c’est de changer le comportement de l’homme qui continue à vivre comme si la Terre était infinie et le temps fini, contrairement à la réalité contre laquelle l’homme finira par buter.

Comment réconcilier le comportement de l’homme avec cette relation entre la Terre et l’espace, vitale pour qu’il puisse continuer à vivre sur Terre pendant un temps infini à l’échelle de la vie d’un homme (1000 siècles pour Roger Bonnet)? Il faudra pour cela briser la frontière qui a été construite entre la Terre et l’espace, par nos ancêtres d’abord qui avaient fait de l’espace le royaume des dieux par rapport à la Terre , le royaume des hommes, distinction perpétuée par les acteurs spatiaux qui ont fait du secteur spatial un village sur la Terre, habité par ceux capables de maîtriser le feu (“rocket scientist”) et de conquérir l’inconnu. Certes, j’en viens, mais cet “espace réservé” est un frein à faire de l’espace la dimension capable de briser la finitude de la Terre. En abolissant cette frontière entre le « secteur Terre » et le « secteur espace », nous serons enfin capables de passer de « l’espace pour la Terre » à « l’espace et la Terre pour les hommes ».

Deux exemples permettent d’illustrer le poids de cette frontière et le bénéfice qu’il y aurait à la supprimer : les télécommunications et l’exploitation des ressources naturelles, le poids du passé pour le premier et le poids du futur pour la seconde…

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Les articles conçus pour les Space’ibles Days :


Lien vers le numéro spécial « Space’ibles Days 2018 » de Futurhebdo
Lien vers le numéro spécial « Space’ibles Days 2017 » de FuturHebdo

PUBLICATION | ARTICLE ISSU DE L’ATELIER “GOUVERNANCE, DÉRIS ET ENJEUX JURIDIQUES” | SPACE’IBLES

Space’ibles, l’Observatoire de Prospective Spatiale, initiative du CNES vient de finir sa deuxième année de travail. Cette année, les participants à Space’ibles ont travaillé autour de cinq thèmes : “Jusqu’où l’homme est-il prêt à aller pour conquérir l’Espace ?”, “Gouvernance, débris & enjeux juridiques”, “Métropoles, Espace & Souveraineté”, “Produire dans l’Espace” et “Vivre au quotidien dans l’Espace”.
Cette année de travail s’est finie, en convention, les 7 et 8 novembre 2018, à Strasbourg. Cet article et 4 autres rendent compte des travaux des ateliers pour l’année écoulée. Ils ne sont pas des prises de position définitives mais des appels au dialogue sur lesquels construire les prochaines réflexions.


Il se pourrait que, 63 ans après une première tentative, l’Europe relance une commission constituante. Entre temps, le monde a bien changé. Il s’est étendu au-delà de la géosphère. Et, la finitude de la planète Terre est effacée par l’infinité des ressources qu’offrent l’Espace. Alors, l’Europe serait bien inspirée de lever les yeux vers le ciel pour enrichir les travaux constitutionnels qui vont l’occuper pendant les années qui viennent.

En effet, au dessus de l’Europe se trouve toute la variété des activités humaines outre-terrestres : industrie orbitale, manufactures martiennes, exploitation minière de la ceinture d’astéroïdes, robotique, sidérurgie et chimie en microgravité… la liste des activités humaines hors de la géosphère ne cesse de s’allonger. Cette effervescence d’activités met surtout en lumière l’incapacité de l’humanité à développer des activités dans un cadre légal homogène. Il ne serait guère réducteur de parler des trois voies contemporaines du développement réglementaire de l’économie spatiale. Il y a tout d’abord le
canal légal historique. Il s’appuie sur les traités qui se sont succédés de 1963 à 1984. Ces derniers tentaient de poser les fondements d’un droit spatial tourné vers un développement durable des activités humaines au-delà de la zone terrestre. Mais cette première voie du développement du droit spatial est loin de faire l’unanimité.

Face à l’incapacité de faire évoluer ce droit spatial de base, les opérateurs spatiaux privés — ainsi que certains petits états — et les assureurs de ces mêmes activités se sont accordés implicitement sur un bouquet de bons comportements afin de soutenir le développement des activités commerciales outre-terrestres. Cette “politique” pourrait se résumer ainsi : bien construire et bien référencer chaque pièce du puzzle spatial afin de réduire au maximum les risques d’éparpillement des débris et assurer une gestion concertée des orbites terrestres. Le bon vieux système du “bonus-malus” des assureurs a fait des émules. Une des vertues de cette autorégulation volontaire a par exemple permis, à proximité de la Terre, de réduire le suréquipement des installations qui devait leur assurer leur capacité d’évitement. Mais cette deuxième voie d’un droit spatial ne semble pas non plus devenir majoritaire.



PUBLICATION | ARTICLE ISSU DE L’ATELIER “JUSQU’OÙ L’HOMME EST-IL PRET À ALLER POUR CONQUERIR L’ESPACE ?” | SPACE’IBLES

 

Space’ibles, l’Observatoire de Prospective Spatiale, initiative du CNES vient de finir sa deuxième année de travail. Cette année, les participants à Space’ibles ont travaillé autour de cinq thèmes : “Jusqu’où l’homme est-il prêt à aller pour conquérir l’Espace ?”, “Gouvernance, débris & enjeux juridiques”, “Métropoles, Espace & Souveraineté”, “Produire dans l’Espace” et “Vivre au quotidien dans l’Espace”. Cette année de travail s’est finie, en convention, les 7 et 8 novembre 2018, à Strasbourg. Cet article et 4 autres rendent compte des travaux des ateliers pour l’année écoulée. Ils ne sont pas des prises de position définitives mais des appels au dialogue sur lesquels construire les prochaines réflexions.


13/11/2038 : Jusqu’où l’homme est-il prêt à aller pour conquérir l’Espace ? par Daniel Kaplan

Les traités internationaux ont beau dire le contraire, les premiers à établir une colonie sur Mars en tireront des bénéfices très supérieurs à ceux qui suivront : ils choisiront les meilleurs sites, ils apprendront plus vite, ils disposeront d’un monopole au moins temporaire sur leurs découvertes… et, plus important encore, d’un monopole symbolique sur la « Nouvelle Frontière de l’Humanité ».
Pour s’assurer cette avance, en 2025, une alliance se noue entre plusieurs émirats pétroliers et certains des entrepreneurs les plus symboliques de la Silicon Valley, attirés par un environnement plus innovation-friendly – entendre, protégé de la curiosité des médias et de l’opinion. L’idée : investir massivement pour envoyer très vite des humains sur Mars, voire au-delà, malgré… ou à cause du risque pour les humains. Comment y parvenir ? En présentant le projet comme une quête spirituelle et les pionniers comme des héros auxquels l’Humanité devra son évolution, voire sa survie.
Le premier appel à candidatures, en 2026, attire des dizaines de milliers de réponses. Les 2000 candidats et candidates retenus présentent un profil bien différent de celui des astronautes habituels : beaucoup sont techniciens, mécaniciens, infirmiers…


Les articles conçus pour les Space’ibles Days :


Lien vers le numéro spécial « Space’ibles Days 2018 » de Futurhebdo
Lien vers le numéro spécial « Space’ibles Days 2017 » de FuturHebdo

CHRONIQUE | ANALYSE DU FILM ELYSIUM PRÉSENTÉ AU CONGRES ANNUEL | SPACE’IBLES

Dans le cadre du deuxième congrès annuel de Space’ibles, l’Observatoire de Prospective Spatiale, initiative du CNES, le Comptoir Prospecriviste présente l’analyse du film de Niel Blomkamp, Elysium.


Une coproduction Space’ibles by CNES et
FuturHebdo by Le Comptoir Prospectiviste


Cette chronique sera présentée avec une autre : Moon de Duncan Jones.


INTERVIEW | OLIVIER DANS NEO DOMO

  

Long entretien/interview donné par Olivier à Monique Caralli-Lefèvre, rédactrice en chef de Neo Domo, le magazine de la maison connetée, écologique et intelligente :

Magazine à télécharger ICI

L’interview :
De la nécessité d’injecter une dimension éthique dans l’IA par Monique  Caralli-Lefèvre

Neo-Domo : L’intelligence artificielle est-elle le résultat de révolutions dans les technosciences qui vont bouleverser tous les aspects de la vie, est-elleun vaste marché puisqu’on estime que l’IA s’est déjà introduite dans plus de 6 milliards d’appareils depuis sa création ou est-elle une nouvelle tarte à la crème ? 
Olivier Parent : Les trois à la fois ! Sur le plan économique, on estime que le marché de l’IA se comptera en dizaine de milliards d’euros d’ici 2025, c’est une réalité écono- mique. En ce qui concerne les technosciences, dans nos Smartphones, on bénéficie déjà de l’IA avec Alexa, Siri et autres assistants numériques qui comprennent de mieux en mieux le langage humain. On voit d’ailleurs les progrès effectués par l’IA d’une version de Smart– phone à une autre. Enfin, effectivement, c’est une tarte à la crème mais qui pourrait avoir un goût amer ! le terme même d’intelligence artificielle nous trouble car pour l’instant il ne représente que des algorithmes, certes complexes, mais qui répondent à des fonctions uniques, comme comprendre le langage humain ou analyser une base de données à une vitesse vertigineuse. Tout cela n’a rien de préoccupant. Par contre, le monde industriel a très bien compris où était son intérêt et si on n’y prend pas garde la société civile pourrait se trouver privée de son droit de regard concernant le développement de l’IA. Souvenez-vous, quand le Wifi a été développé, il l’a été de manière philanthropique et devait être libre. Les fournisseurs d’accès internet et mobile ont vite fait de verrouiller le système en imposant des mots de passe partout. Il arrive la même chose avec les blockchains puisque, de ce système de certification décentralisée et partagée entre les utilisateurs, les banques en font des systèmes propriétaires pour leur propres intérêts. L’intelligence artificielle est une chose formidable mais il ne faut pas laisser les marchés et les industries se l’accaparer car ils la développeront à leur seul profit.

Neo-Domo : On entend parler d’IA faible, d’IA forte. Y a-t-il plusieurs sortes d’IA ?
OP : En répondant à cette question on s’attaque à un fantasme car bien souvent le terme d’intelligence est utilisée à tort et à travers… Même un système de détec– tion d’obstacle d’un véhicule récent devient intelligent une fois qu’il est passé entre les mains du marketing ! Alors, pour faire simple : Une IA faible est un algorithme plus ou moins complexe qui reproduit un processus cognitif humain : reconnaître des formes sur une image, analyser une très grande base de données. L’IA faible n’a pas conscience d’elle-même contrairement à une IA forte qui est sensée comprendre les processus qu’elle applique et qui peut-être à ressentir des émotions. Mais on peut classer les IA selon d’autres critères comme :
 L’IA étroite, qui n’est compétente que dans un seul domaine, on pourrait même parler de système expert, C’est le cas de SIRI d’Apple ou de WATSON d’IBM qui peut analyser toutes les publications médicales pour en sortir une aide au diagnostic pour les médecins. On pourrait en dire autant de Deep Blue, première machine à battre les humains dans un domaine que ces derniers considéraient comme leur chasse gardée, en terras– sant, en 1997, Garry KASPAROV aux échecs, le cham– pion du monde de l’époque. L’IA étroite est faible par définition et n’a donc pas de conscience de soi.
 L’IA générale qui serait sensée gérer la complexité qui est le quotidien d’un être humain : Se tenir debout, mar– cher, se nourrir, travailler, avoir une activité sociale…. Bien qu’il n’en ai pas conscience, l’humain sait lui aussi gérer la complexité et d’énormes données ! L’IA géné– rale pourrait être faible ou forte, on n’en a sait encore rien car pour l’instant on ne sait pas développer d’IA générale capable de gérer cette complexité qui, jusqu’à ce jour reste le propre de l’homme.
 Quand elle existera, la Super IA qui pourrait dépasser l’ensemble de l’humanité, mais cette troisième forme d’IA reste pour l’instant de l’ordre de la science fiction. Et elle sera évidemment une IA forte.

Neo-Domo : Où en sommes-nous aujourd’hui ?
OP : Aujourd’hui, nous ne connaissons que les IA étroites et faibles !
Aussi puissante que puisse être AlfaGo, l’IA dévelop
– pée par DeepMind qui, en 2016, a battu le coréen Lee Seedol, le champion du monde du Jeu de Go, elle n’a pas conscience des processus qu’elle applique. Ainsi, au cours de ce fameux match, le coréen acculé fait un mouvement inhabituel pour lui et même pour un être humain. Ce mouvement inattendu a fait perdre énormé– ment de temps à AlfoGo pour jouer le coup suivant, car la machine a du se reprogrammer et a fini par perdre cette manche, même si finalement elle a gagné le match. On entend des choses fabuleuses sur les capacités et les puissances développées en laboratoire, mais, jusqu’à preuve du contraire, on reste pour le moment sur de l’IA faible qui n’a pas de conscience de soi.

Neo-Domo : le passage à un stade supérieur est-il un problème de technologie, de puissance ou de prise de conscience morale ?
OP : Les trois ! L’IA forte, c’est à la fois un problème technologique pour des questions de puissances, les calculs que demandent les IA, même s’ils sont en voie d’optimisation, demeurent gourmand en capacité pas de calcul. C’est un problème de concept car il n’y a pas de chemin tout tracé pour réaliser une IA forte. Chaque laboratoire avance de façon empirique et incrémentale, en faisant appel à un nombre de disciplines toujours plus grands : informatique, cybernétique, neurologie, cognition, comportementalisme… Néanmoins, les recherches avancent à grands pas. Ainsi, aujourd’hui l’on utilise des réseaux neuronaux artificiels qui imitent le comportement du cerveau biologique. Ils permettent le deep learning, cette capacité, pour la machine d’ap– prendre par elle-même. Ainsi, on obtient des résultats pertinents même si on ne comprend pas toujours ce qui se passe à l’intérieur de la « boîte noire » !
Enfin, on assiste à une prise de conscience. Le 20ème siècle a détruit les conceptions positives qu’on avait de l’humanité. On remarque que, au niveau des jeunes générations, il y a une sorte de détestation de ce que nous sommes : l’espèce humaine. L’IA sera peut-être l’occasion, le prétexte, le déclencheur pour que le 21ème siècle réfléchisse et écrive sa propre ontologie.

Neo-Domo : La loi de Moore qui prévoyait le double– ment des puissances tous les 18 mois est-elle tou- jours d’actualité ? 
OP : La loi de Moore à l’origine prévoyait de manière intuitive le doublement du nombre de transistors dans un processeur tous les 18 mois. C’était la première loi de Moore qui par extension est devenue le doublement de la puissance tous les 18 mois. C’est toujours d’ac– tualité mais on ne sait pas pour combien de temps, car on constate un ralentissement de la fréquence du doublement. Les processeurs à 14 nanomètres de pré- cision sont arrivés avec du retard. On est passé de 18 à 30 mois et cette nouvelle génération de processeurs a nécessité des investissements colossaux. On pour- rait se demander si le jeu en vaut la chandelle… Mais c’est bien « oui », car notre monde moderne avec, par exemple l’arrivée de la voiture autonome, aura besoin de grands nombres de processeurs toujours plus puis– sants. Cependant, On arrive d’ailleurs aux limites de la physique habituelle. Il va falloir développer de nouvelles technologies comme les ordinateurs quantiques.

Neo-Domo : Quand on parle de robot, la vraie IA ne serait-elle pas qu’un robot fabrique lui-même un robot plus performant ? 
OP : Indépendamment de la question des robots de demain, cette fonction auto-génératrice existe déjà ; des programmes conçoivent d’autres programmes… Ainsi une partie de l’algorithme de recherche de Goo– gle est en partie écrit par des IA qui s’auto-alimentent. Ces IA savent aussi détecter les lignes de codes inu– tiles… Les choses vont sûrement aller en s’accélérant… Comme par exemple, L’IA AlphaGo Zéro, la génération suivante d’AlphaGo, qui a mis seulement trois jours pour dépasser le niveau du match contre l’humain See- dol en apprenant toute seule à jouer au jeu de Go.
Pour en revenir aux robots, on a aussi observé que les robots qui reprennent des formes biologiques pro– voquent l’empathie ! Allez sur le site internet de Boston Robotics qui à l’été 2016 montrait un robot quadrupède sans tête ni queue qui savait marcher. Pour montrer la mobilité et la stabilité de la machine, l’ingénieur donne des coups de pied au robot qui se rattrape et retrouve son équilibre avec des gestes éminemment biologiques, ces mêmes mouvements qui provoquent l’empathie et la colère des spectateurs à l’encontre du chercheur ! À terme, le robot pourrait être une IA générale qui sera amenée à gérer ses propres fonctions et l’interface avec les humains de manière fluide (risque d’accident par exemple). Mais cette IA générale ne sera pas pour autant une IA forte, avec une consciente de soi. En tout cas, elle devra accomplir sans défaillance ce que les humains attendent d’elle. Le temps qu’une IA générale “émerge”, disons dans une trentaine d’années, les aînés diront de cette IA qu’elle n’a pas de conscience d’elle-même, qu’elle ne fait que singer les comportements humains alors que les jeunes qui seront familiarisés avec les robots pencheront pour voir en elle une véri- table conscience !

Neo-Domo : Pensez-vous comme les cognitivistes qu’on fabriquera un jour des machines dotées de conscience de soi et d’émotions. On touche là au transhumanisme ?
OP : Les choses sont plus complexes qu’on ne l’imagine ! Il y a les hyper-enthousiastes comme les Transhumanistes qui ont la naïveté de penser que demain notre conscience biologique pourra être télé– chargée dans un système informatique… Mais chacun a sa propre psychologie qui est – la comparaison est abusive – le programme qui gère ce que nous sommes, qui gère nos réactions aux stimulus externes, qui gère nos expériences, notre mémoire… Si on peut envisa- ger d’enregistrer sur support numérique la mémoire d’un individu, peut-on le réduire à la somme de ses mémoires ? Et, comment digitaliser, numériser la psy– chologie d’un individu ?
Il est également naïf de vouloir réduire l’être humain à son cerveau. Ce qu’est l’individu est en lien directe avec son corps : deux corps ne sont jamais identiques et n’expérimentent pas la réalité de la même manière. Et, on le découvre encore : il y a des neurones ailleurs que dans le cerveau. Quel rôle jouent-ils dans la consti– tution de la personnalité d’un individu ? Si on ne peut réduire l’être humain à son cerveau, on peut néanmoins l’améliorer. Il faudra alors déterminer où placer le cur– seur entre nécessité (médicale) et superflu (du confort, du loisir ?) ! J’aurais tendance à dire que c’est la même différence qu’entre chirurgie réparatrice et chirurgie esthétique. Un jour, beaucoup de choses seront proba– blement possibles (c’est ce que promet un Elon Musk avec sa société Neuralink), d’où la nécessité d’injecter dès aujourd’hui une dimension éthique, en anticipant, par exemple, le risque réel de voir se développer un tou– risme technologique si la France ou l’Europe traînent à légiférer ce genres de domaines !

Neo-Domo : Le risque qu’il y ait un jour concurrence entre l’intelligence artificielle et biologique existe-t-il ? 
OP : Ce qui caractérise l’intelligence biologique c’est qu’elle a des contingences matérielles (comme la fatigue). Si on continue de développer des IA qui n’ont aucune conscience de l’énergie qu’elles consomment (par exemple, en 2016, AlphaGo consommait l’énergie équivalente à 50 000 cerveaux humains : 1 megawatt comparés aux 20 watts d’un cerveau humain, 100 watts si on prend en compte tout le corps !*), qui n’ont aucune conscience de l’environnement qui leur a donné nais– sance, il y aura évidemment concurrence. Mais, si on intègre ces contingences énergétiques, structurelles, matérielles, si on apprend aux IA la frugalité énergé– tique (ce que, nous humains avons tant de mal à inté– grer…), une IA collaborative pourrait devenir le meilleur allié de l’homme pour relever les défis de demain et écrire une ontologie du 21ème siècle, avec des IA qui auront conscience de faire partie du même écosystème que nous.
En tant que prospectiviste, je m’intéresse aux consé– quences des innovations technologiques émergentes ou à venir sur le corps social ou le corps biologique. Mon travail est d’envisager et de raconter toutes ces éventualités. La réalité se révèle parfois être un doux mélange de tout ce qui a imaginé et, encore plus sou– vent, cette réalité se révèle en prenant un chemin radi- calement nouveau ! Raconter toutes ces éventualités permet d’ouvrir le débat public, de ne pas tomber dans le déterminisme. Le citoyen, avec son vote et son pouvoir d’achat, a un vrai rôle à tenir : il doit s’en rappeler ! 


* https ://www.cevadsp.com/ourblog/artificialintelligence– leapsforwardmasteringtheancientgameofgo/ 

CHRONIQUE | CE QUE LES INTELLIGENCES ARTIFICIELLES NOUS DISENT SUR DEMAIN | ECKO MAG

Olivier est un des invités du numéro 7 du magazine Ecko*. A consulter en ligne sur le site du magazine (www.ecko-mag.com), à lire en version papier pour les chanceux de Bourgogne et à compulser ou à télécharger en version pdf ici : https://issuu.com/ecko-magazine/docs/ecko7_issuu/60

Les chroniques sont à consulter dans les pages INNOVATIONS d’Ecko Magazine.

« Dis-moi ce que tu consommes, je te dirai quel avenir tu te prépares », paroles de prospectiviste…


Musique : Clément Parent

Les intelligences artificielles sont partout et le seront d’avantage demain, parole d’analystes. D’ici 2025, les marchés liés aux IA se compteront en dizaines de milliards d’euros, sachant que les IA d’aujourd’hui ne sont rien en comparaison des promesses prêtées aux futures générations d’IA !
Alors que le monde n’est témoin que du début du déploiement des IA dans le quotidien de l’humanité, il n’est pas inutile de faire un point sur la compréhension que l’on peut avoir de ce qui est tout à la fois une science fondamentale, une technologie qui ne cesse de se réinventer et un marché en perpétuelle évolution.
Ainsi, les IA peuvent être classées en trois catégories. Il y a les intelligences artificielles étroites, ou mono tâche — on pourrait même parler de systèmes experts — comme Deepmind qui a battu les meilleurs joueurs au monde du jeu de Go ou Watson qui aident les médecins dans leur diagnostiques en plongeant dans l’ensemble des publications médicales en quête d’informations pertinentes et inaccessibles à un humain tant le nombre de données est grand. Une autre IA, Ross, fait de même en droit, pour les avocats, en plongeant dans les lois, les décrets et autres jurisprudences en quête de sens. Il y a ensuite les IA générales qui, un jour, seront capables de gérer la complexité qui est le quotidien d’un humain sachant que celui-ci accomplit une bonne partie de ces tâches de manière plus ou moins consciente (marche, lecture, discussion, cuisine…). En dernier lieu, il se pourrait qu’un jour émergent les super IA qui, par leurs capacités, pourraient dépasser l’ensemble de l’humanité.


DES IA PARTOUT MAIS PAS TOUJOURS VISIBLES

Indépendamment de leurs catégories, les IA seront dédiées à une interaction avec un ou plusieurs humains, localisées dans un objet, comme les assistants numériques dans les smartphones contemporains ou dans les robots de demain qui assisteront les pompiers ou les personnes âgées ou dépendantes, qui éduqueront les petits d’homme, en oubliant pas que ces machines seront nécessairement connectées aux réseaux et aux autres IA. Ou bien, les IA seront déployées dans les réseaux, invisibles des humains mais à l’œuvre en permanence comme le sont les IA qui présentent les réponses les plus pertinentes aux utilisateurs d’un moteur de recherche, comme celles qui gèrent au mieux les stocks d’une entreprise de distribution, comme le seront, demain, les IA qui géreront le trafic automobiles, tout d’abord au travers des feux tricolores puis en relation avec les IA des futurs véhicules autonomes.
De ces trois catégories d’intelligences artificielles, aujourd’hui, seule la première est effective. On peut s’adresser à son smartphone, il comprend tant bien que mal les ordres qui lui sont donnés, il écrit plus ou moins bien ce qu’on lui dicte… mais, versions après versions, les progrès sont constants. L’industrie – services et production – est également gourmandes des IA déployées. Concernant les deux autres types d’IA, elles demeurent, à ce jour, hors de la portée de l’humanité, aussi bien pour des raisons de matériel et de puissance que pour des considérations conceptuelles et de programmation. Mais les recherches avancent à grand pas, que l’on parle des réseaux neuronaux artificiels qui imitent le comportement du cerveau biologique, et qui permettent le deep learning ou machine learning, l’apprentissage autonome de l’IA, ou que l’on considère les ordinateurs quantiques qui à terme pourraient mettre à disposition des IA des puissances inaccessibles avec les technologies actuelles. En effet, et ce malgré l’ingéniosité des fabricants de microprocesseurs et d’ordinateurs, en matière informatique, l’humanité se heurte à un plafond de verre technologique, et la célèbre loi de Moore, qui a longtemps prévu le doublement du nombre de transistors dans les microprocesseurs tous les 18 mois (loi simplifiée pour finalement annoncer le doublement des puissances dans le même intervalle de temps), cette loi, dans les faits, est en passe de ne plus être vérifiée.

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PUBLICATION | CREATION D’UN FLYER | THALES ALENIA SPACE

En perspective du prochain hackathon interne de Thales Alenia Space — Hellospace 2018 — le Comptoir Prospectiviste a conçu un flyer (1 recto : édito, article et publicité) en anglais.

Le flyer servira à une bonne immersion des participants (ingénieurs TAS de toute l’Europe) dans les problématiques qui serviront écosystèmes à leurs développements, sur 48 heures.
Bon hackathon !

L’article en français disponible sur FuturHebdo>>>

Ce flyer présente la une d’un faux journal situé dans l’avenir de l’humanité, d’ici quelques décennies. Il a été conçu comme moyen d’immersion. Avec d’autres dispositifs, il a participé à la mise en situation des participants du hackathon #HelloSpace4 de Thales Alenia Space qui s’est déroulé les 4 et 5 juillet 2018, à Montauban.

Éditorial de l’article sur FuturHebdo>>>