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FuturHebdo Anthologies Prospectives #04 est paru | Publication

La nouvelle mouture du recueil FuturHebdo Anthologies Prospectives vient de paraître. Dans ce numéro, des articles des trois comparses du Comptoir Prospectiviste (Olivier Parent, Christian Gatard, Patrick Delcourt), d’autres textes des invités habituels (Nathalie Viet, Luc Dellisse) et d’autres encore de nouveaux venus dans les pages de FHAP : ce sont Raphaële Bidault-Waddington, Georges Amar, Anne-Cécile Violin, Philippe Jourdan et Jean-Claude Pacitto.

Bonne lecture !

Vous trouverez ce numéro 4, et les numéros précédents, dans la boutique du Comptoir Prospectiviste : https://prospectiviste.fr/boutique/

EDITO : La crise sanitaire qui nous frappe a pris tout le monde de court. Elle met en lumière le manque d’anticipation de nos sociétés. Elle déstabilise tous les acteurs, y compris les plus éclairés de nos économistes ou de nos politiques.

La Prospective, comme les autres observateurs de la société, ne peut échapper à la nécessaire introspection que les organisations humaines, aujourd’hui, s’imposent. Il faut cependant rester prudent quant à la responsabilité qui serait celle de la prospective de ne pas avoir anticipé la crise qui frappe le monde.

Certains prospectivistes clament haut et fort qu’ils ont envisagé une pandémie mais n’ont pas été écoutés… D’autres, s’auto-flagellent et s’essayent désormais à réduire les délais temporels avec lesquels la prospective joue pour s’attacher à une prospective du présent… D’autres encore rappellent simplement que la prospective n’est pas une boule de cristal, que sa vocation première est d’accompagner, dans une indispensable confiance, les activités humaines pour les éclairer d’une lumière autre que celle du résultat immédiat ou de la productivité.

La pandémie met aussi en danger certains fondements de la prospective. Elle pourrait, par exemple, la priver d’une pensée libre de toute contrainte pour l’obliger à s’engager dans une posture solutionniste.


Et pourtant, aujourd’hui comme demain, la Prospective reste l’analyse de conséquences issues de postulats identifiés. Elle devra donc continuer à créer des écosystèmes spéculatifs dans lesquels se déploieront des scénarios. Ceux-ci serviront à tracer la cartographie des futurs des organisations qui la sollicitent. Malgré les légitimes chocs post-traumatiques, elle devra continuer à pousser les curseurs, quitte à choquer : ses recommandations devront être encore plus robustes et justifiées… En contre- partie, le commanditaire devra accepter d’être bousculé : si la prospective dérange, elle ne le fera jamais gratuitement, elle s’y engage !

On le rappelle, la prospective n’a pas la science infuse, elle n’est pas plus un art divinatoire ! Elle est un outil au service du dé- cideur, sans se subs- tituer à lui. Plus que jamais, la prospective doit être envisagée comme un moyen d’anticipation au ser- vice d’une décision responsable, pour ins- pirer la construction d’une société post- crise. Faut-il encore lui donner l’occasion d’y participer.

Dans les pages qui suivent, nous vous proposons quelques morceaux choisis de ces tentatives de repenser le monde !

FuturHebdo Anthologies Prospectives #03 est paru | Publication

La nouvelle mouture de recueil FuturHebdo Anthologies Prospectives vient de paraître. Il sera envoyé à certains privilégiés. D’autres en recevrons un exemplaire lors de nos diverses rencontres… Le prochain numéro pourra être commandé en ligne. Dans ce numéro, des articles des trois comparses du Comptoir Prospectiviste (Olivier Parent, Christian Gatard, Patrick Delcourt) et d’autre de Nathalie Viet, Luc Dellisse, Thomas Michaud et Lorenzo Soccavo. Bonne lecture !

A télécharger en pdf ICI.

EDITORIALE : Cet automne 2019, le Comptoir Prospectiviste fête ses quatre années d’activité. Pour Christian Gatard, Patrick Delcourt et moi-même, la création de ce bureau d’études en prospective stratégique concrétisait plu- sieurs années de consulting en prospective réalisées comme indépendants, auprès de divers organismes, qu’ils soient privés, publics ou associatifs.

Cet anniversaire est aussi l’occasion de se pencher sur l’intérêt toujours plus marqué que le marché prête à la prospective.

Beaucoup de choses sont dites sur la prospective… bien que ce qui en est dit ait tendance à confondre prospective et futurisme, prospective et innovation, prospective et design… A l’évidence, la prospective a besoin des visions du futurisme, de la recension des innovations et de la créativité du design… Une fois ces éléments et d’autres rassemblés, c’est l’étude des conséquences de ces éléments, les postulats de la prospective, sur le corps biologique, entrepreneurial, associatif, social ou étatique qui sont la Prospective.

La prospective peut être ascendante (forecasting) : on étudie les possibles qui se présentent en fonction des postulats de bases. La prospective peut être descendante (backcasting) : on étudie les conditions nécessaires pour arriver à un futur imposé… peu importe les méthodes utilisées, réalistes, constructivistes… tant que cette démarche intellectuelle permet de repenser le présent, celui de l’individu, de l’entre- prise, de toutes organisations humaines.

En ayant conscience de ses racines intellectuelles (histoire, sciences « dures » ou « molles » — économie, sciences humaines et sociales — études de marchés qualitatives…), la prospective se révèle alors être un formidable outil d’aide à la décision. Chacun est invité à s’emparer de la Prospective pour construire un avenir dans lequel indécision et indétermination sont minimisées par la mise en valeur de l’émergence d’une culture polyvalente. Ce numéro de FutuHebdo Anticipations Prospectives en rend compte à sa manière.

Alors, laissez-vous séduire par cet étrange côté de la réalité, où l’histoire jaillit du passé pour percuter le présent et plonge vers l’avenir… où le futur vient percuter le présent sans qu’on ait, semble-t-il, les moyens d’appréhender ce déferlement d’événements ! C’est là que la prospective intervient : elle prend le relais de l’historien ou celui du sociologue, elle fait taire le collapsologue et invite le présent à se réveiller de sa torpeur consumériste.

Alors, bienvenue dans le présent : C’est la plus belle aventure à vivre ! La prospective va devenir votre compas pour naviguer au milieu de ce que la plupart ne perçoit que comme « incertain » !

LES ENTRETIENS DE FUTURHEBDO #02 : GILLES BABINET

Toujours dans le renouvellement de l’exploration du présent, à la lumière d’avenirs multiples, FuturHebdo propose une série d’interviews de personnalités qui, chacune dans leur domaine, sont à la jonction de la société du savoir, de la recherche, et du grand public. Chacune de ses personnalités nous propose sa vision de la place des sciences dans nos sociétés modernes, de la vulgarisation, de la prospective, cette interrogation du présent par le futur…

Tous les interviews seront construits selon la même structure afin de permettre une lecture comparée de ces interviews, entre eux, d’en faire une lecture synoptique.
Aujoud’hui : Gilles Babinet, Digital Champion de la France auprès de l’UE
Olivier Parent (FuturHebdo) : Bonjour, Pouvez vous nous dire où nous sommes et vous présenter en quelques mots ? Quelles sont vos activités dans les domaines des sciences ?
Gille Babinet : C’est un sujet qui me passionne depuis toujours car c’est au cœur de la révolution… le capital humain, et donc je m’intéresse à la foi à ce que sont les pédagogies pour le jeune âge, l’école primaire en particulier et en même temps à l’enseignement supérieure et les formations professionnelles. Et, d’une façon plus générale : comment est ce qu’on apprend à innover, comment on apprend travailler dans des logiques de rupture car c’est passionnant. 
Donc dans ce cadre, j’ai plusieurs activités : je suis au conseil d’administration d’une start up qui fait des mooks. Je suis très impliqué dans l’institut Montaigne. On vient de publier un rapport sur l’enseignement supérieur et numérique, et puis c’est un sujet que j’aborde dans mes livres et conférences.