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(…) La réalité virtuelle trouble la frontière entre jeu et réalité. Or si le virtuel et le réel se confondent, si on estime que le passage à l’acte devient ainsi autorisé précisément parce qu’il est de l’ordre du virtuel (et donc hors de la loi des hommes) qu’est-ce qui empêche d’aller voir à quoi ça ressemble ? C’est le dark side of curiosity (…) nous dit Christian, interviewé pour le magazine SILEX ID #7
(…) Dans ce monde de mutations, comme le qualifie Christian Gatard, conseiller en prospective mais aussi écrivain et essayiste, certains cherchent quand même à se bricoler une vie, se réinventer un futur fiable. « Ce qui peut les y aider est la relecture des textes anciens. Les grands archétypes vont leur permettre de mieux comprendre où ils vont. Et le vin dans ce drôle d’ univers qui se dessine a son rôle à jouer. Il faut alors se replonger dans sa symbolique culturelle. Si le vin est si important, c’est parce qu’il est le révélateur des secrets de la nature. Il fut le vin des initiés, celui qui procure une ivresse mystique. La grande scène fondatrice du vin est la Cène. Il existe d’ailleurs toute une série de Cène contemporaines, revisitées par de multiples artistes, parfois avec beaucoup de provocation. Mais peu importe. Ceci montre qu’autour de la symbolique du vin, il y a la volonté de rétablir la paix. Après le déluge, que fait Noé ? il plante une vigne. Dans la mythologie égyptienne, Hathor devient la déesse de l’amour après que Thot lui ait apporté la lumière à travers une coupe de vin. Le vin est donc, ces exemples le prouvent, au cœur d’une symbolique de réconciliation ». Dans ce monde de mutations, est élevée également au rang de valeur, la transparence. Certes, elle peut être positive, pour lutter par exemple, contre les contrefaçons. « Mais elle ne peut être la clef de tout », souligne Christian Gatard. « A trop vouloir montrer, le contrôle n’est pas loin et à tout vouloir montrer, on finit par ne plus rien voir ». Et là encore, le vin pourrait jouer les trouble-fête dans un monde qui se voudrait le meilleur d’entre tous. « Fort de l’imaginaire qu’il véhicule, celui-ci a une formidable capacité d’être un produit animé, éveillé, d’alerte. Et surtout, il est incertain. Et c’est dans cette incertitude que les hommes vont redécouvrir le frisson du vivant, se replonger dans leurs mythes fondateurs, assister aux retrouvailles de l’alchimie et de la matière, en revenir à un vin spectacle où le côté spectaculaire s’exprime dans cette relation entre le cépage et la nature. Ce qui pourrait amener les hommes à se révolter contre cette tyrannie de la transparence. Le vin devant être avant tout une expérience hédonique. Nous devrions revenir à une nouvelle façon de boire et de manger, en privilégiant le « whaouhhh effect », c’est à dire se besoin de ressentir les choses, de les palper avec le plus d’intensité possible. Sans doute faut-il s’attendre dans les vingt ans qui viennent, à une recherche de plus en plus poussée du plaisir et de la jouissance avec la volonté d’aller au bout de ses sensations » (…)
Le succès de ces concepts, estime le sociologue de la consommation Christian Gatard, « témoigne des difficultés grandissantes d’anticiper les évolutions d’une société qui, depuis les années 1990, s’est considérablement fragmentée et devient, par conséquent, toujours plus difficile à lire ; » Les catégories socioprofessionnelles (CSP) semblent des outils de moins en moins pertinents pour alimenter des analyses fines. Les « générations » se structurent autour des usages numériques. Reste qu’invoquer la figure tutélaire des « millennials », des « digital natives » ou de la « génération Y », tous nés entre 1980 et 2000, n’offre pas une grille d’analyse beaucoup plus satisfaisante.
Selon Christian Gatard, les sociostyles, « ces personnages de la société du spectacle », sont le fruit à la fois des affinités et de ce qu’il désigne comme « l’allégeance rebelle ». Sous ce terme, le sociologue évoque la propension de l’individu à souscrire aux grandes valeurs dominantes collectives (la démocratie, la protection de l’environnement) tout en faisant, dans sa vie personnelle, la part belle au politiquement incorrect, y compris dans ses modes de consommation. Une sorte de schizophrénie socialement tolérée mais qui brouille les cartes lorsqu’il s’agit d’anticiper les comportements de consommation(…)
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Que sont-ils devenus ? Leurs inventions sont-elles des innovations de ruptures ? Leurs inventions ont-elles passé le capte de l’industrialisation et de la commercialisation ?
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Animation d’un table ronde lors d’une formation pour l’IHEST.eu : Interviews de 3 romanciers sur les modalités de l’enquête romancée : Dominique Sylvain, romancière, Vincent Fleury, romancier et biophysicien et Christophe Molmy, commissaire divisionnaire à la BRI (brigade recherche et intervention) à Paris et romancier.
Observe trends and anticipate evolutions to identifyng possible and desirable futures (…)
What will be next disruptions in the space sector, how will they impact business and french space competitiveness? How societal needs will evolve, and what answers space will provide?
To answer these questions, several domains have to talk together. So I proposed and set up, Space’ibles, the space foresight observatory, with about 20 organisms from society, science, economics, social sciences, foresight, strategy think tanks and space sector.
Le Comptoir est membre de Space’ibles, l’Observaroire de Prospective Spatiale du CNES